Une centaine de «gilets jaunes» sur l’A50 à Bandol
Hier après-midi, une centaine de personnes s’étaient réparties sur les deux barrières de péages de Bandol pour le septième jour de manifestation des gilets jaunes.
Bonne humeur
Une opération « autoroute gratuite» qui se déroule avec des revendications mais dans la joie et la bonne humeur. « Le matin je viens à 5 h 30, explique une manifestante. Je commence le travail à 8 h, donc j’aide pendant 2 h puis je pars. Je reviens le soir après le boulot, ça permet de ne rien lâcher. » Et si les Bandolais sont là pour manifester leur mécontentement, ils n’en restent pas moins précautionneux et tentent d’éviter tout débordement. Car si depuis quelques jours, le péage est occupé nuit et jour, c’est aussi pour éviter les détériorations.
Éviter les dégradations
« Depuis deux nuits, des jeunes tentent de venir jeter des cocktails motolov sur les portiques pour les faires brûler. Les manifestants ont dû les déloger pour qu’il n’y ait pas de dégradations, précise un gilet jaune. Du coup, une dizaine de personnes se relayent et dorment sur place, on évite les problèmes. Bien que jeudi soir, des gens malveillants sont venus voler les réserves de nourriture…» Et le mouvement n’a pas l’air de s’essouffler sur place. Si les manifestants ne sont pas pour monter à Paris, l’occupation du péage bandolais devrait durer.
Rendez-vous aujourd’hui
«Bloquer les raffineries, les magasins tout ça, ça n’a aucun sens pour nous, explique une manifestante. Aller à Paris, c’est risquer d’être pris pour des casseurs et ce n’est pas ce que l’on veut pour notre mouvement. Nous ne sommes pas politisés, nous avons des revendications qui concernent tous les citoyens et nous ne sommes pas violents.» Après une semaine de mouvement, les gilets jaunes se donnaient à nouveau rendez-vous aujourd’hui, dès 8 heures, pour dire non à la baisse du pouvoir d’achat et l’augmentation des taxes sur le carburant.