VAR-RALLYE BY VAR-MATIN Il marche sur l’eau, Bonato
Si la météo chagrine de l’étape initiale a noyé les espoirs de Sylvain Michel, premier leader éphémère, le champion de France en titre, lui, est resté imperméable aux caprices du ciel
Que ce soit à SainteMaxime, le port d’attache, ou aux quatre coins du massif des Maures, le champ d’action, le « black friday » portait bien son nom, hier. Plafond sombre, tapis détrempé, horizon bouché... Pour réaliser une bonne affaire chronométrique lors de la première étape du Rallye du Var, mieux valait chausser les bottes de pêche et enfiler un ciré breton. « Dommage que Citroën ne construise pas des bateaux », plaisantait d’ailleurs Yoann Bonato, au moment de gravir le podium de départ. Vendredi pluvieux, vendredi heureux pour le champion de France 2018? Couronné une seconde fois d’affilée lors de l’échéance précédente (Critérium des Cévennes), l’Isérois ne vise rien d’autre que la victoire ici, histoire d’étoffer un palmarès vierge de tout succès en terre varoise pour l’instant. Après cet « apéritif » ô combien arrosé, sans surprise, c’est donc sa C3 R5 qui tient la corde. Le voisin savoyard Sylvain Michel (Skoda Fabia R5), parti en mode boulet de canon, menait pourtant la danse sur les pentes du Canadel (ES 1) et du Babaou (ES 2). Mais son échappée belle tournait court au virage du col des Fourches (ES 3) drapé d’un épais brouillard. Freinage un brin optimiste et... patatras. Le champion de France terre 2018 subissait les foudres de Notre-Dame des Anges, finissant son embardée dans le décor, en contrebas. Évidemment, Bonato s’empressait de saisir l’aubaine : nouveau leader devant la Hyundai i20 R5 d’un certain Stéphane Sarrazin, le lauréat de l’édition 2001 en quête d’un retour gagnant. Restait alors à négocier la version courte et nocturne de la spéciale de Roquebrune (ES 4). Une formalité pour le meilleur « nageur » du jour qui continuait de marcher sur l’eau.
Sarrazin, seul rival
« Il y avait beaucoup de coulées sur la chaussée, donc c’était facile de faire une erreur », concluait celui-ci en soirée, une fois revenu à Sainte-Maxime nanti d’une marge appréciable : 26’’2. « Dommage que Sylvain (Michel) soit parti à la faute si tôt. Son attaque m’avait poussé à LES hausser le rythme dans l’ES 3. Mais, bon, je sais que Stéphane (Sarrazin) ne va rien lâcher. Tant mieux car on aime se battre. » À la régulière, seul l’éclectique pilote gardois peut encore jouer sa carte puisque Bryan Bouffier (Hyundai i20 R5), le dernier larron du top 3 provisoire, pointe déjà à 57’’8. Un gouffre ! Et maintenant ? Place au jour le plus long : sept spéciales baignées de soleil, paraît-il. Vive le « sunny saturday » !
CLASSEMENTS
ES 1 - La Môle - Le Canadel (7,59 km) : 1. Michel 5’29’’4 ; 2. Bonato à 3’’1 ; 3. Pellier à 3’’4 ; 4. Wagner à 3’’8 ; 5. Sarrazin à 4’’ ; 6. Gryazin à 4’’5 ; 7. Arzeno à 6’’6... 1. Michel 6’43’’7 ; 2. Bonato à 1’’8 ; 3. Gryazin à 4’’9 ; 4. Sarrazin à 5’’8 ; 5. Pellier à 6’’1 ; 6. Wagner à 7’’8 ; 7. Bouffier à 8’’ ; 8. Franceschi à 9’’ ; 9. Riberi à 9’’...
1. Bonato 11’42’’5 ; 2. Sarrazin à 9’’4 ; 3. Bouffier à 24’’ ; 4. Pellier à 24’’6 ; 5. Fourmaux à 7’’7...
1. Bonato 13’32’’8 ; 2. Sarrazin à 11’’9 ; 3. Fourmaux à 20’’9 ; 4. Bouffier à 22’’9 ; 5. Franceschi à 23’’4... 1. Yoann Bonato - Benjamin Boulloud (Citroën C3 R5) ......................................... 37’33’’3 2. Stéphane Sarrazin - Jacques-Julien Renucci (Hyundai i20 R5) ......................... à 26’’2 3. Bryan Bouffier - Cathy Derousseaux (Hyundai i20 R5) ...................................... à 57’’8 4. Laurent Pellier - Geoffrey Combe (Citroën C3 R5) ........................................... à 1’03’’2 5. Nikolay Gryazin - Fedorov Yaroslav (Skoda Fabia R5) ....................................... à 1’05’’1 6. Adrien Fourmaux - Kevin Parent (Ford Fiesta R5) ............................................ à 1’05’’5 7. William Wagner - Kévin Millet (Ford Fiesta R5) ............................................... à 1’08’’7 8. Quentin Gilbert - Renaud Jamoul (Skoda Fabia R5) ........................................ à 1’11’’5 9. Jean-Baptiste Franceschi - Romain Courbon (Skoda Fabia R5) ........................ à 1’28’’4 10. Mathieu Arzeno - Romain Roche (Skoda Fabia R5) ....................................... à 1’42’’5 11. Pierre Roché - Martine Roché (Skoda Fabia R5) ............................................ à 1’44’’2 12. Eric Mauffrey - Kévin Bronner (Skoda Fabia R5) ............................................ à 1’47’’3 13. Anthony Fotia - Didier Sirugue (Citroën C3 R5) ............................................. à 2’18’’4 14. GuillaumedeMevius-MartinWydaeghe(CitroënC3 R5) ............................ à2’30’’2 15. Bruno Riberi - Florian Haut-Labourdette (Skoda Fabia R5) ........................... à 2’36’’3...
équipages et voitures de type R au départ : ce score vous impressionne ?
On peut dire que c’est un très bon score ! En , nous avons observé une hausse globale de % de la fréquentation en championnat de France. Le Rallye du Var ne fait pas exception, bien au contraire, puisqu’il établit un nouveau record pour la catégorie reine (R, ndlr). Je tiens d’ailleurs à saluer le travail des organisateurs. Contraints par un problème de route coupée à refaire le parcours très tard, ils ont su relever un défi qui n’était pas mince.
A ans, Adrien Fourmaux intègre ce week-end l’équipe de France Rallye au volant d’une Ford Fiesta R. Quels espoirs fondez-vous en lui ?
Lauréat de notre opération de détection Rallye Jeunes en , Adrien a dominé le championnat de France Junior cette saison. Ici, il a l’opportunité de préparer les échéances futures (un programme de cinq manches en WRC l’an prochain). Pour lui, la route est longue, mais je remarque qu’il a pas mal de points de convergence avec les deux illustres ambassadeurs de l’école française, Loeb et Ogier, surtout sur la manière de progresser très vite dans la discipline.
ES 2 - Bormes-les-Mimosas - Col de Babaou - Saint-Guillaume (10,32 km) : ES 3 -Collobrières-Notre-DamedesAnges-Gonfaron(16,57km): ES 4 - Le Revest - Roquebrune-sur-Argens (20,18 km) : Général (après la 1re étape) :
L’espoir varois JeanBaptiste Franceschi serat-il toujours soutenu par la Fédération Française du Sport Auto en ?
Pour l’instant, rien n’est prévu. Si sa saison avait démarré de belle manière en Corse, elle n’a pas répondu à toutes nos attentes. Aujourd’hui, clairement, la Fédération concentre ses efforts sur l’accompagnement d’Adrien Fourmaux.