CRÉDIT : quelles perspectives ?
À l’heure où l’on parle d’évolution des taux, quelles sont les tendances sur le marché du crédit ?
En novembre, les taux de crédit immobilier ont esquissé une hausse, la première depuis le début de l’année 2017. En effet, la plupart des courtiers spécialisés ont noté une légère évolution, venue s’ajouter au durcissement des critères d’octroi, notamment observés dans quelques banques régionales et nationales. Évidemment, ces remontées restent relatives (pas plus
de 0,20%), cela n’impactant que très peu les taux moyens qui restent stables (1,30% sur 15 ans, 1,50% sur 20 ans et 1,70% sur 25 ans). Pour l’heure, les règles différent uniquement pour certains profils ou certaines durées : les primoaccédants (qui ont vu les aides diminuer), les personnes ayant des revenus inférieurs à 30 000 annuels et les durées de prêt supérieures à 25 ans. D’un autre côté, les emprunteurs qui ont un dossier plus solide, continuent de profiter de taux intéressants. Cette différence tient notamment à la gestion interne des banques qui, ayant pu atteindre leurs objectifs de production de crédits, peuvent à nouveau se permettre de faire une sélection plus pointue des clients.
Cependant, cela ne traduit qu’une tendance globale et certains établissements offrent encore des conditions avantageuses à tous les profils. Enfin, les crédits accordés en fin d’année ne seront instruits et n’entreront en production qu’en 2019, ce qui signifie qu’il n’est pas non plus obligatoire de se précipiter, puisque les compteurs seront remis à zéro dès janvier.
Se renseigner
Avant toute chose, et parce que certains ont encore un doute sur leur capacité à emprunter, il est conseillé de se renseigner auprès des professionnels du crédit. Le mieux est encore de procéder à une simulation, cela permet notamment d’avoir une vision plus large des modalités d’emprunt. La capacité d’emprunt et l’apport éventuel conditionnent la recherche immobilière et donc du crédit logement. Cela permet de déterminer son budget immobilier maximal et de fixer un niveau à ne pas dépasser. Ensuite, viennent les mensualités, directement liées au calcul de la capacité d’emprunt. Ces dernières doivent être ajustées au mieux pour permettre un remboursement rapide (minimisant ainsi le coût global du crédit). Enfin, si le taux est évidemment lié au coût du crédit, la durée est également déterminante. Selon la nature du projet (résidence principale, secondaire, investissement locatif, etc.) et en fonction des revenus, cette dernière peut largement varier (de 15 à 35 ans).