Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La “bombe Monsieur X” des gilets jaunes est niçois

- STEPHANIE GASIGLIA

Maxime Nicolle, dit « Fly Rider » était à Nice, hier. Look d’ado, barbe rousse, genre viking. Sans la carrure. C’est l’administra­teur de la page facebook « Fly Rider infos blocage » qui compte près de 130 000 membres. Un gilet-jaune qui compte, l’un de leurs référents. Et s’il a rendu visite aux gilets jaunes du rond-point de Saint-Isidore, hier, ce n’était pas un hasard. « On m’a contacté pour me dire que quelqu’un avait des documents ultra-secrets à me montrer ». Fly Rider appelle cette source : Monsieur X. Selon lui, « à peine arrivé à Nice j’ai été pris en charge par un gros 4X4 presque blindé ». Direction, « une villa hypersécur­isée ». Il jure : « Les documents que j’ai vus », en signant une clause de confidenti­alité, « si quelqu’un les pose sur le bureau de Macron, c’est tout le gouverneme­nt qui démissionn­e. C’est une bombe ». Façon thermonucl­éaire ? « Pire » ... La « bombe » Monsieur X est donc niçoise. Il s’est dévoilé hier. Dans un lieu tenu secret. Pour la première fois, en direct, sur facebook. Il s’agit de Philippe Argillier, fils du commandant Charles Argillier, président des Forces françaises libres des Alpes-Maritimes, décédé en 1999. Ancien conseiller municipal de Jacques Médecin. Sur le net, l’empreinte de Philippe Argillier est quasi-vierge. Rare. Tout juste le voit-on en compagnie d’une vedette sur trois photos... Sinon ? Nada. Devant des gilets jaunes triés sur le volet, hier soir, Philippe Argillier s’est présenté comme « consultant d’état pendant 18 ans ». « J’ai été dans les coulisses du pouvoir » a-t-il raconté, énigmatiqu­e, devant 17 000 personnes en moyenne sur le réseau social. Le fils du commandant Argillier affirmait face caméra : « Je comptais me présenter médiatique­ment fin 2019. Pourquoi je le fais maintenant ? Parce que j’ai des comptes à rendre, des choses à montrer ». Et s’il n’a rien révélé sur les fameux documents, Il le jure, il ales « moyens de faire plier le gouverneme­nt ». Sans s’imposer, promet-il, « je suis là si vous voulez de moi, sinon je m’engage à partir ». Un long speech, qui a reçu un accueil mitigé dans la salle, et sur le web. Extrait d’un commentair­e : « Si c’est lui l’homme providenti­el, je rentre chez moi et je range mon gilet jaune »...

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