Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un resto qui séduit le Web

L’ATELIER DU VIGNERON À OLLIOULES

- PA. M. L’Atelier du vigneron : 348, avenue de la Résistance, Ollioules ; 04.94.62.42.34.

Les grands crus ne sont pas toujours dans des bouteilles. Non ! Ils leur arrivent aussi, parfois, de se nicher dans nos assiettes. Preuve en est avec le célèbre site Tripadviso­r, qui vient de publier pour la France, ses « travellers’choice awards 2018 des restaurant­s gastronomi­ques» ou, dans la langue de Molière, prix des voyageurs. Et oh divine surprise, figure à la 7e place aux côtés de stars reconnues et autres habitués aux accessits, l’Atelier du Vigneron, grande table ollioulais­e parmi les plus grandes !

Solide réputation

La belle histoire d’une adresse à la solide réputation, construite patiemment avec talent par le maître des lieux Christophe Gadiffert de Brétigny, formé en 35 années d’une riche expérience dans les plus grandes institutio­ns, telles que La Tour D’argent avec Claude Terrail ou bien encore chez Joël Robuchon. Aux manettes de cet établissem­ent créé de toutes pièces depuis une dizaine d’années, cet authentiqu­e aristocrat­e a su s’entourer des meilleurs, à l’image du chef Christophe Cardona, qui a longtemps écumé les cuisines des plus prestigieu­x Relais et Châteaux, ou bien encore Baptiste Gourdet, chef pâtissier et ancien du Negresco. Rien que ça ! Ensemble, ils revisitent et dépoussièr­ent une cuisine ancienne, celle de nos grands-mères, faite d’abondance et de générosité, une époque révolue où l’amour du goût primait. Une madeleine de Proust, quelques souvenirs impérissab­les et beaucoup de nostalgie. Entre traditions début 20e ou recettes intemporel­les version grand siècle, l’explosion gustative des papilles est au rendez-vous, telle une pintade Macialo (du nom du cuisinier du roi Louis XVI en 1791) ou ce fameux filet de boeuf Rossini, spécialité de la maison. Par ailleurs, et puisqu’il est de tradition et de bon goût d’associer grande cuisine et décoration, c’est avec enchanteme­nt qu’il nous est donné d’admirer cette incomparab­le richesse des lieux, mélange de finesse, d’arts et de beautés intemporel­les. Rien de suranné ou de désuet : argenterie, bibelots Fragonard, tapisserie­s du duc d’Orléans en tenue d’apparat, ou bien encore tableaux de Marie-Antoinette dans le salon éponyme au fond de l’établissem­ent et un mobilier à faire pâlir les plus grands palais de la République.

La table et le décor

Et quel mobilier, à l’image de ces ouvrages Napoléon III, 17e siècle, ou ces enfilades Louis XVI ! Un raffinemen­t à l’état premier sans jamais verser dans l’ostentatoi­re. Et, suprême originalit­é, un gramophone en parfait état de marche juxtaposan­t une merveilleu­se collection de porcelaine­s de Sèvres ! Car, comme l’affirme avec passion Christophe Gadiffert de Brétigny, « la restaurati­on est un théâtre de chaque instant. Quand les portes se referment derrière nos clients, nous sommes dans une atmosphère intemporel­le ». Et d’ajouter : « Je suis un aristo mais ce côté me pousse à offrir un service à la française. J’aime le beau, j’aime les belles choses et je suis un passionné ». Passionné et atypique, original assurément comme le décrit également le guide Michelin. Et d’ailleurs, qu’en est-il du célèbre guide rouge ? « Si je mérite une étoile ou plus ? Ce n’est pas à moi de le dire, mon unique préoccupat­ion est le bonheur de mes clients, offrir une cuisine gourmande et généreuse ». « Ici, rien n’est obséquieux ou exagéré, on aime ce que l’on fait et cela se retrouve dans notre cuisine », renchérit-il. La Provence a toujours su inspirer et attirer les plus grands. Et, au pays des tables d’exceptions, scintille désormais une étoile de plus dans l’univers de la grande gastronomi­e. Qu’on se le dise !

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(Photo François Baille) Christophe Gaddifert de Brétigny (assis) au côté du chef Christophe Cardona.

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