Leurs bons plan(t)s pour un Creps toujours plus vert
Un arboretum riche de quelque 300 arbres a été réalisé à l’entrée de ce site remarquable de 85 hectares. Un cadeau de Noël offert avant l’heure aux générations futures
Berceau du sport de haut niveau, le Creps de Boulouris est aussi un site remarquable où Dame nature décline toute sa splendeur dans cet écrin de 85 hectares. Choyé et protégé dans ses moindres recoins, le site boulourissien est même devenu un lieu d’accueil et d’expérimentation au sein duquel performance et environnement font bon ménage. La ville de Saint-Raphaël, le conseil régional, propriétaire foncier du Creps, l’école nationale du paysage de Versailles-Marseille ainsi que l’ensemble des équipes du Creps se sont mobilisés pour donner vie à l’arboretum du jardin des nonnes. «En marge de la semaine de la Cop 24, la direction du Creps s’est investie pour l’avenir. Ce sont ainsi quelque 300 arbres qui seront replantés en ce mois de décembre pour régénérer notre domaine et, par la même occasion, offrir un beau cadeau de Noël aux générations futures», indique Pierre Tomasi, responsable du centre ressource sport nature et développement durable.
Le Creps, vestibule de l’accès à l’Estérel
Cinquante caroubiers, trente amandiers, autant de figuiers méditerranéens, cistes, genêts auxquels s’ajoutent quelques arbres remarquables, cet espace botanique de tout premier choix se transforme, au fil des plantations, en un véritable jardin raffiné avec vue imprenable sur la Grande bleue. En fin de semaine, les membres du personnel du Creps, entourés des jeunes pensionnaires sportifs, étaient invités à planter un arbre entre pins, chênes ou aulnes. Le tout en présence de deux experts en la matière qui ont largement contribué à la réalisation technique de cet arboretum : Jean-Pierre Clarac, professeur émérite de l’école nationale supérieure du paysage et l’incontournable Pierre Fernez, ingénieur agronome. « Nous cherchions un lieu d’accueil qui fasse figure d’expérimentation afin de substituer un espace naturel en espace civilisé pour que l’arbre retrouve une nouvelle place. La nature est porteuse de valeurs à partager. Le classement de l’Estérel comme grand site de France étant définitivement parti on peut aujourd’hui affirmer que le Creps de Boulouris est en quelque sorte le vestibule de l’accès à l’Estérel», pense JeanPierre Clarac en véritable passionné. Plus que jamais sous le charme de cette initiative et de la beauté du Creps est-varois, Pierre Fernez ajoute : « Je suis à chaque fois émerveillé par ce site exceptionnel ! Comme l’avait dit André Gide en 1933: “Jamais l’art ne m’a comblé comme a su le faire la nature”» Sous un franc soleil hivernal, la nature luxuriante du Creps de Boulouris est désormais enrichie de quelques beaux spécimens méditerranéens. Plus qu’une place sportive, ce lieu unique devient au fil des ans un véritable havre de paix encore préserver de toute pollution. « Hier encore, l’entraîneur du pôle tir à l’arc et ses élèves ont fait un footing sur le site. Il a équipé ses stagiaires d’un sac-poubelle afin de ramasser les déchets éventuels. Ils sont tous revenus avec le sac plein… » Au Creps de Boulouris, tout est mis en oeuvre pour joindre l’utile à l’agréable.