Marc Vuillemot écrit à Emmanuel Macron
On le sait, le maire de La Seyne goûte l’exercice de la plume. Alors qu’il se rendait hier à l’Élysée pour le rencontrer, Marc Vuillemot n’a pas souhaité faire l’économie d’un timbre pour écrire à Emmanuel Macron son ressenti de la colère de ces jours derniers. Dans cette lettre, intitulée « Une supplique d’un maire à Monsieur le Président de la République », l’édile suggère quelques pistes de réflexion au « gardien des institutions », et notamment sur le sujet des impôts. « La part de taxe de l’État sur un litre de carburant n’a pas le même impact selon que l’on soit puissant ou misérable, écrit-il. L’impôt, en revanche, celui dont vous avez réduit la progressivité, ou celui sur la fortune financière que vous avez supprimé, est l’expression d’un lien de solidarité au sein de notre société et garantit l’égalité entre tous. (...) Allez-vous intégrer cette donnée fondamentale de nos institutions républicaines dans vos annonces ? » Autre « objet de [son] inquiétude », le désengagement de l’État du financement des emplois aidés, selon lui la « cause principale du grave déficit d’appui à l’insertion de tous ». Et d’expliquer : « Le monde associatif est gravement fragilisé par vos choix, ne peut plus exercer sa fonction de maintien du lien social, d’éducation citoyenne et d’exercice du vivre ensemble, ni permettre à des milliers d’exclus de l’emploi de (re)mettre le pied à l’étrier de l’insertion professionnelle. » Et d’appeler de ses voeux un retour à ces conventions qui permettraient « aux plus éloignés de l’emploi de (re)devenir des citoyens contributeurs dignes et debout, acteurs réels de la société ».