Effondrement mortel de Roissy en : la course à l’esthétique au coeur du procès
L’esthétique et l’innovation, au détriment de la solidité ? Au premier jour du procès de quatre sociétés, dont Aéroports de Paris, mises en cause dans l’effondrement meurtrier du terminal 2E à Roissy en 2004, les débats ont pointé du doigt les défauts de ce bâtiment qui ne devait « ressembler à aucun autre ». Le groupe ADP (Aéroports de Paris), le constructeur GTM (filiale de Vinci), le bureau d’études Ingerop et le groupe d’inspection et de certification Bureau Veritas sont jugés pour homicides et blessures involontaires jusqu’à vendredi par le tribunal correctionnel de Bobigny. Le toit de l’aérogare la plus prestigieuse du deuxième aéroport européen avait cédé au petit matin du 23 mai 2004, onze mois après son inauguration : six arcs en béton et quatre passerelles s’étaient effondrés sur une trentaine de mètres, au niveau de la jetée d’embarquement, faisant quatre morts et sept blessés. « On a vérifié tout au long de la conception que l’ouvrage était réalisable », s’est défendu Guillaume Sauvé, directeur Ingénierie et Aménagement d’ADP. « Pour que ce soit réalisable, encore faut-il que cela ne s’écroule pas ! Vous n’étiez pas en train de construire un vulgaire bloc de béton », s’est énervée la présidente. Lors de l’instruction, les experts ont montré un défaut des calculs de la résistance du béton. Or ces calculs sont introuvables. Format 12x18 cm Format 15x23 cm Format 20x30 cm Format 30x45 cm Format 50x75 cm Format 30x45 cm Format 50x75 cm