PSG : le piège ‘‘Marakana’’
Paris a son destin en mains pour la qualification en 8es de finale, mais va devoir éviter le traquenard du vieux stade de Belgrade, où l’Etoile Rouge est invaincue
Le premier match on les a beaucoup respectés. Là on va jouer chez nous et chez nous on est une autre équipe » a averti hier le Franco-Comorien El Fardou Ben Nabouhane, milieu offensif du club serbe. Effectivement, le Paris SG avait étrillé l’Etoile Rouge au match aller (6-1), et vient de battre le finaliste de la précédente Ligue des champions, Liverpool (2-1)... Mais attention, les Serbes sont intraitables à Belgrade et la qualification n’est pas encore assurée. Une victoire aujourd’hui au fameux ‘‘Marakana’’ (version serbe du légendaire stade brésilien Maracana), aussi célèbre et bouillant que délabré, qualifierait à coup sûr le PSG pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Pas si anodin, au vu du groupe très relevé dans lequel l’avait versé le tirage au sort de la reine des compétitions européennes... Mais Naples a fait match nul en Serbie (0-0), et « Liverpool a perdu 2-0 là-bas » ,a rappelé le capitaine du PSG Thiago Silva. « Il faudra faire un match parfait pour se qualifier. » Si Paris ne gagne pas, son avenir européen dépendra du résultat de Liverpool Naples, qui se jouera à Anfield Road.
Neymar dans le groupe
Pour ne pas avoir à calculer, il s’agit donc de gagner. Les Parisiens, arrivés en Serbie hier après-midi, devront néanmoins être prudents sur le terrain, quinze jours après avoir célébré leur victoire contre Liverpool avec ferveur. Car depuis le passage du club sous pavillon qatari, à l’été 2011, ils ont acquis saison après saison la réputation d’équipe friable mentalement, prompte à craquer sous la pression ou dans un contexte hostile... Si un vrai-faux suspense a plané sur la présence de Neymar, très bon face à Liverpool, le N.10 star devrait sauf surprise bien tenir son rang en Serbie, tout comme l’intenable Kylian Mbappé. Alors que le nouvel entraîneur Thomas Tuchel est jusque là salué pour ses résultats, Paris tient en Serbie une bonne opportunité de faire la preuve qu’il a progressé dans sa gestion de la pression.