Les niveaux d’alerte du plan Vigipirate
Le ministère de l’Intérieur a donc annoncé que le plan Vigipirate était relevé au niveau « urgence attentat » sur l’ensemble du pays. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Il s’agit en fait du niveau maximum du plan. Révisé en 2016 suite aux différents attentats sur le territoire français, le plan Vigipirate est un dispositif de lutte contre le terrorisme. Trois niveaux d’alerte peuvent être activés.
« Vigilance »
Selon le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), ce premier niveau d’alerte correspond à une «posture permanente de sécurité » sur l’ensemble du territoire national et qui peut être de durée illimitée. « Elle se traduit par la mise en oeuvre de mesures permanentes d’intensité variable, dans le but d’assurer au quotidien la sécurité de tous » (..) et « peut être renforcée par la mise en oeuvre de mesures additionnelles plus contraignantes, mais temporaires et ciblées ». Cent mesures sur 300 peuvent être mises en place dans le cadre de cette « vigilance ».
« Sécurité renforcée/risque d’attentat »
Ce deuxième niveau est déclenché en cas de menace terroriste élevée, voire très élevée. Il permet la mise en place de mesures additionnelles, en complément des mesures de sécurité déjà existantes. Selon Le Figaro, 216 mesures, dont certaines sont confidentielles, peuvent alors être activées. Elles permettent notamment d’organiser des patrouilles, des filtrages ou des fouilles.
« Urgence attentat »
Créé en 2016 lors de la révision du plan Vigipirate, il vise à renforcer les dispositifs de lutte contre le terrorisme et offrir plus de flexibilité et de réactivité. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée, le temps de la gestion de crise. Le niveau « urgence attentat» autorise la mise en place de mesures « exceptionnelles », comme la fermeture de transports en commun ou de routes.