Belle épargne pour assurer les projets
Le conseil municipal de mardi soir a vu l’approbation, par une belle majorité, du budget primitif de l’année 2019, avec une stabilité des taux des trois taxes locales
Mardi soir à la mairie, le conseil municipal a voté le budget primitif 2019, presque un mois jour pour jour après le débat d’orientation budgétaire, lors duquel les projets d’importance avaient été évoqués: pour rappel, la création d’une aire multisports à la Miolane (pour laquelle, d’ailleurs, une demande de subvention à l’État a été faite au cours cette séance), l’aménagement d’un parking dont une partie consacrée à l’accueil des campingcars, un jardin familial et le déménagement des services municipaux dans de nouveaux locaux (notre édition du 22/11/2018).
Une épargne de , millions
Cette dernière séance de l’année consistait donc à valider la « traduction en chiffres » de ces orientations. L’adjoint aux finances, Louis Ferrara, a donné quelques explications sur ce budget prévisionnel qui s’équilibre en recettes et en dépenses à presque 25 M€. « Notre politique s’inscrit depuis des années dans la même direction, à savoir contraindre les dépenses réelles de fonctionnement et s’attacher à surveiller les recettes de fonctionnement, dans un seul but: accroître notre résultat, qui s’élève aujourd’hui à 2,3 M€. Il ne s’agit pas de thésauriser pour thésauriser (...) mais de se donner les moyens de mener à bien notre programme, généreux et ambitieux. » En plus de cette « épargne », il s’est félicité au nom de la municipalité « de ne pas avoir attendu la baisse des dotations de l’État pour mener cette stratégie. Et tout ceci sans augmenter cette année encore les impôts, ni les tarifs communaux, en
maintenant la qualité des services publics, tout comme le montant des subventions aux associations ».
« Une politique plus sociale »
Puis, l’opposant Claude Giuliano a longuement tenté de noircir le tableau, sans toutefois vraiment y parvenir, le maire, en réaction, coupant court à « tout risque d’incompréhension ». Par exemple : non, les taux d’imposition, à part en 2012, n’ont pas bougé à Saint-Cyr depuis de nombreuses années ; non, certains postes de dépenses (comme l’entretien des bâtiments communaux, les moyens mis à disposition du personnel communal, etc.) n’ont pas disparu cette année. Selon une nouvelle disposition légale, elles doivent seulement transiter par un autre chapitre budgétaire. Claude Giuliano, même s’il « reconnaît
des choses bien », a redit son désaccord avec la politique municipale, qu’il voudrait « plus sociale », rejoignant ainsi les propos d’un autre élu d’opposition : Dominique Olivier, qui « regrette qu’une partie des économies ne soit pas consacrée à réduire les taux des taxes d’imposition directe, de façon à compenser l’augmentation des bases fiscales » et permettre ainsi aux Saint-Cyriens « de ne pas voir leurs impôts augmenter ».
À qui la paternité des projets ?
L’une des rares remarques de M. Giuliano – et pas des moindres – qui aura le mieux résisté à la répartie du maire reposait sur la paternité des gros projets 2019, cités plus haut : « Je constate que la majorité est en panne d’idées et puise copieusement dans mon projet municipal de 2014. » Ce à quoi
Philippe Barthélemy, plutôt bon joueur, a répondu : « Certains projets de ce budget correspondent à ce que vous souhaitiez… Lorsqu’il s’agit de faire des choses bien pour les Saint-Cyriens, je ne suis pas étonné qu’on se retrouve. » Une réflexion valant aussi pour Elisabeth Lalesart (opp.) qui, elle aussi, revendique quelques-unes de ces “bonnes idées”... mais dont on retiendra surtout la brève intervention pour exprimer son admiration envers «cette majorité qui dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit ». Seul le groupe de M. Olivier (qu’il constitue avec Alain Patouillard) s’est abstenu lors du vote, Claude Giuliano n’y a pas pris part et Elisabeth Lalesart et sa colistière Stéphanie Leite ont approuvé ce budget.