Le parc national de Port-Cros propose des projets pour chaque type de donateur
Le parc national de PortCros pratique le mécénat environnemental depuis plus de 25 ans. « Si cela est relativement peu développé par rapport au social ou au culturel, c’est par manque de réflexe des entreprises. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de besoin, bien au contraire ! », explique Élodie Durand, chargée des partenariats du parc. Le ministère de la Transition écologique (ex-Environnement) encourage ces partenariats depuis 2014-2015 avec la définition des procédures administratives et des réductions fiscales pour les donateurs.
Projets locaux pour % des mécènes
De la fondation d’entreprise Total qui s’implique de longue date dans la préservation de la biodiversité marine, à la fondation GMF qui célèbre ses dix ans de partenariat avec les parcs nationaux, des acteurs importants ont pris ce créneau de la responsabilité sociétale qui valorise leur image. Il demeure que près de 90 % des entreprises mécènes privilégient des projets locaux ou régionaux. C’est pourquoi le parc national de Port-Cros propose tout une gamme d’actions à financer. « Nous avons des projets importants, des études ou des équipements, que l’on peut différer dans le temps quand le mécénat n’est pas réuni », reprend Élodie Durand. Les mécénats de moins de 10 000 euros concernent davantage les investisseurs locaux. Ils sont prioritairement dirigés vers le projet Copains (Collections Patrimoine Insertion) qui conjugue l’insertion de personnes éloignées de l’emploi et l’entretien d’arbres fruitiers sur l’île de Porquerolles, sur 19 hectares. « Le système que l’on a mis en place repose sur une rencontre avec l’entreprise mécène. C’est le plus important. Ensemble, on cible le potentiel de financement, la période et le champ d’application : protection de la biodiversité marine ou terrestre, éducation à l’environnement. On fait aussi de la sensibilisation des élus, reprend Élodie Durand. Notre chance, c’est ce territoire emblématique qui attire un million de visiteurs par an (l’île de Porquerolles, Ndlr). Et l’on peut expliquer aux mécènes ce qu’on fait, la présence scientifique et la qualité de gestion du parc qui est reconnue en Méditerranée. »
Les projets
Parmi les projets qui sont ouverts au mécénat : – La restauration écologique des paysages terrestres brûlés par les incendies de l’été 2017 au cap Lardier (La Croix-Valmer), – La reconfiguration du fort du Pradeau (Tour Fondue) sur la presqu’île de Giens, – La visite virtuelle en réalité augmentée du fort de l’Eminence et de Port-Cros, – La reconduction des Voiles de Port-Cros, des sorties en voilier entre les Îles d’Or et les cinq communes faisant partie de la nouvelle aire d’adhésion. Mieux comprendre la richesse des lieux, échanger avec les acteurs locaux et des professionnels du territoire lors des escales. Une approche pluridisciplinaire, qui s’intéresse à la géologie, l’économie, la politique ou la biologie, – L’organisation écologique du mouillage de navires à Port-Cros grâce à un système d’ancrage à vis respectueux des herbiers de posidonie, – Le financement du recensement des puffins sur les îles d’Hyères étant réuni, les amateurs de faune sauvage peuvent se tourner vers... les chauves-souris. Un projet d’identification des espèces est en effet lancé à la calanque du Blé, à l’extrémité Sud de la presqu’île de Giens.