Affaires : deux « rafales mortelles »
« Des moments sacrément mauvais il y en a eu ! Les premiers arrivent à la fin de mon second mandat. Je prends deux rafales «mortelles». La première est une rumeur de pédophilie... Un magistrat FN en charge des mineurs au TGI de Toulon recueille les confessions d’un jeune beur qui lui raconte que le maire de Toulon lui a mis la main au panier... Vous imaginez l’affaire en or pour me déstabiliser à l’approche des municipales avec Le Chevallier dans la course ! Mais ni Le Pen ni Le Chevallier ne prennent ce témoignage... La rumeur, elle, prolifère jusqu’au jour où un journaliste local pose la question au substitut du procureur qui lui répond «J’aurais la peau de ce mec !». Le réveil est brutal, mais je porte plainte contre le magistrat. Ça finira d’une manière rocambolesque. Le Chevallier devient maire, PouletDachary, son adjoint et directeur de cabinet est assassiné. A l’occasion de l’enquête, l’affaire Trucy ressort et le magistrat FN précité est mis en cause puis révoqué pour avoir instrumentalisé le témoignage de ce jeune qui passait son temps entre psychiatrie et prison... Il a même demandé de l’argent à ma femme pour dire l’inverse de ce qu’il avait confié au magistrat. Bref, le piège à con complet. Mais la rumeur, elle, est indélébile... Le regard des autres... C’est dramatique parce qu’en plus elle est alimentée par le fait que je n’ai pas d’enfant... Sauf que ce n’est pas un choix... Nous n’avons pas pu en avoir... Depuis cette affaire je ne peux plus embrasser un gamin ou une gamine... Je me l’interdis définitivement. La deuxième affaire concerne le contrôle des comptes de la mairie pour «gestion de fait». En cause le vote d’une subvention à Toulon Communication, association que je préside en tant que maire. Une faute administrative qui intervient, là aussi,
avant l’élection de et je finis au pénal. La mise en cause durera huit ans et aboutira à un non-lieu. Cela reste une histoire de persécution ordinaire, mais ça fait du mal... »