Le licenciement de Kerviel validé par la cour d’appel
Les prud’hommes avaient accordé en 2016 à Jérôme Kerviel sa première et seule victoire face à la Société générale, mais la cour d’appel de Paris a annulé, hier, cette décision, jugeant « fondé » son licenciement en 2008 pour faute grave et déboutant l’ancien trader. « Il convient de réformer le jugement [des prud’hommes, ndlr], de dire le licenciement de Jérôme Kerviel fondé sur une faute grave, de le débouter de ses demandes subséquentes en paiement des indemnités de rupture et de dommages-intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse », indique l’arrêt de la cour d’appel, qui marque une nouvelle défaite pour l’ancien trader. « C’est une décision particulièrement critiquable. Nous étudions la possibilité d’un pourvoi en cassation », aréagiMe Julien Dami Le Coz, l’avocat de Jérôme Kerviel, qui avait été licencié par la Société générale après la mise au jour d’une « fraude » de 4,9 milliards d’euros. Pour la banque, l’arrêt « est en ligne avec l’ensemble des décisions, aujourd’hui définitives, rendues au plan pénal dans ce dossier ». A l’audience devant la cour d’appel, le 30 octobre, Jean Veil, un des avocats de la banque, avait qualifié d’« inadmissible » le jugement des prud’hommes. « La justice a fait son travail jusqu’au moment où cette décision a été rendue », avait-il déclaré. Le conseil de prud’hommes a estimé en 2016 que l’extrader avait été licencié « sans cause réelle ni sérieuse », et dans des conditions « vexatoires ».
Le trader perd son bonus
La banque avait été condamnée à lui payer quelque 455 000 €, dont un bonus de 300 000 €, au titre de l’année 2007. Sans surprise, la Société générale avait aussitôt fait appel. L’ancien trader, aujourd’hui âgé de 41 ans, ne touchera pas ce bonus. « La compétence du salarié, son niveau de responsabilité, ne lui permettaient pas d’ignorer les risques majeurs qu’il a fait courir à son employeur en prenant des positions directionnelles de l’ordre de 50 milliards d’euros alors que les fonds propres de la Société générale s’élevaient au 31 décembre 2007 à 31,275 milliards d’euros », écrivent les magistrats de la cour d’appel. On se souvient qu’en septembre 2016, il avait remporté une demi-victoire au civil : la justice avait ramené de 4,9 milliards à un million d’euros le montant des dommages-intérêts qu’il devait à la Société générale. La cour a jugé qu’il n’était que « partiellement responsable du préjudice » subi par la banque. Sur les 455 000 € que la Société générale avait été condamnée à payer aux prud’hommes, Jérôme Kerviel avait touché environ 80 000 € qu’il lui faudra désormais rembourser en plus des dommages-ntérêts d’un million d’euros.
Marseille : un ado de ans tué de deux coups de couteau
Un jeune homme de ans a été tué, hier, de deux coups de couteau à la sortie du métro Bougainville dans les quartiers Nord de Marseille. Touché au coeur et au thorax, il est décédé sur place.
« Gilets jaunes » et européennes : pas de récupération selon le RN
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen (RN, ex-FN) a assuré, hier, ne pas être « dans une démarche de récupération » des « gilets jaunes » et ne pas craindre la constitution d’une liste par ce mouvement en vue des élections européennes, affirmant n’avoir « absolument pas peur de la démocratie ». Selon de récents sondages, une liste de ce mouvement pourrait recueillir entre et % des voix, en puisant notamment dans l’électorat RN. «En revanche, c’est sûr que les quelques “gilets jaunes” qui s’accrochent à Bernard Tapie pour faire une liste aux européennes, c’est un peu la dinde qui vote pour Noël parce que dans le genre patron voyou, il se pose là », a ironisé Marine Le Pen.
Fleur Pellerin visée par des soupçons de prise illégale d’intérêts
L’ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin, reconvertie dans le privé, est soupçonnée de « prise illégale d’intérêts » pour avoir noué des contrats avec Naver Corp, un géant du web sud-coréen qui fut l’un de ses interlocuteurs au gouvernement, selon un rapport administratif publié , hier, au Journal officiel.
Deux gendarmes se suicident en moins de vingt-quatre heures
Un militaire, au poste de gendarme adjoint de la communauté de brigades d’Ambérieu-en-Bugey, dans l’Ain, a mis fin à ses jours dimanche lors d’un départ en service. Le lendemain du drame, lundi, c’est un autre gendarme, âgé de ans, qui s’est donné la mort à Saint-Astier, en Dordogne. Ce qui porte à le nombre de suicides depuis janvier , un record.