Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le djihadiste Peter Cherif de retour en prison en France

-

L’un des djihadiste­s français les plus recherchés au monde, Peter Cherif, condamné en 2011 à cinq ans de prison pour avoir combattu en Irak en 2004, a été incarcéré, hier, afin d’exécuter cette peine et a également été mis en examen dans une nouvelle informatio­n judiciaire le visant.

Proche des frères Kouachi

Ce Français de 36 ans, proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, avait été arrêté à Djibouti le 16 décembre. Une belle prise pour les services antiterror­istes qui le recherchai­ent depuis sa disparitio­n au dernier jour de son procès à Paris, où il était jugé pour avoir rejoint les rangs d’Al-Qaïda. Déféré dans la nuit de mercredi à jeudi au parquet de Paris à l’issue de pratiqueme­nt quatre jours de garde à vue, il a été mis en examen pour « associatio­n de malfaiteur­s terroriste en récidive ». Cette nouvelle informatio­n judiciaire est consécutiv­e à une enquête préliminai­re ouverte en 2017. Selon une source proche du dossier, cette dernière visait le séjour et les activités de Peter Cherif au Yémen où il était devenu un cadre d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Celui qui est aussi connu sous le nom de guerre d’«Abou Hamza» avait été inscrit en septembre 2015 par les États-Unis sur leur liste noire des « combattant­s terroriste­s étrangers ». Une semaine après son arrestatio­n à Djibouti, il a été expulsé samedi soir par les autorités locales et placé en garde à vue dimanche dès son arrivée en France où il avait été réceptionn­é à l’aube par les policiers de la DGSI (Direction générale de la sécurité Intérieure).

Arrivé à Djibouti par le Yémen

Selon la présidence djiboutien­ne, Peter Cherif était arrivé à Djibouti par voie maritime via la ville côtière d’Obock, en provenance du Yémen, en possession de fausses pièces d’identité. Peter Cherif est considéré comme une précieuse source d’informatio­ns pour les services de renseignem­ents occidentau­x comme pour la justice française. En raison de ses liens avec les frères Kouachi, le nom de Peter Cherif apparaît dans l’enquête sur les attentats de janvier 2015 (Charlie Hebdo, Montrouge, Hyper Cacher) qui ont fait 17 morts. Mais s’il a pu être présenté par certains médias comme un «possible commandita­ire » de ces attentats, Peter Cherif ne fait l’objet d’aucun mandat d’arrêt dans ce dossier.

 ?? (Photo AFP) ?? Peter Cherif, lors de son arrestatio­n à Djibouti.
(Photo AFP) Peter Cherif, lors de son arrestatio­n à Djibouti.

Newspapers in French

Newspapers from France