Bons plans
Si le ski reste un loisir coûteux, de nombreuses astuces permettent de réduire la note et varier les plaisirs. Tour d’horizon non exhaustif des possibilités de savourer l’hiver à moindre coût
Que vous lisiez ces lignes à la terrasse d’un restaurant d’altitude ou sur un écran, vous n’aurez guère de mal à le vérifier : un soleil généreux brille sur les stations de sport d’hiver azuréennes. Mais généreux rime avec onéreux. Et c’est bien ce qualificatif qui colle au ski. Surtout en cette fin d’année où les débats autour du pouvoir d’achat ont rythmé l’actualité. « Le ski est un sport de privilégiés », reconnaît Laurent Blengino, enfant d’Isola 2000, mordu de ski alpin et de randonnée. Mais ce privilège n’est plus exclusif. Réductions, packs famille, promos en ligne, petites stations, occasions... Une foule d’astuces permet de réduire la facture et démocratiser la glisse. Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier vise à en recenser un maximum. Il illustre ainsi la variété de l’offre sur la Côte d’Azur. Constat : si le ski reste un plaisir privilégié, la neige, elle, appartient à tous.
Séduire et fidéliser
« Depuis pas mal d’années, on s’aperçoit que les clients consomment moins de ski, parce que cela a un certain coût et qu’ils alternent avec une balade en raquettes, en motoneige ou un tour à la piscine, observe Jean-Christophe Desens, directeur d’exploitation d’Isola 2000. Même sans faire de ski, on arrive à faire des activités sympas à la neige ! » Isola 2000 n’en oublie pas pour autant sa cible première, de plus en plus séduite par les « ventes flash » du mardi soir (forfait ski à moitié prix). « Non seulement il faut fidéliser la clientèle, mais aussi la renouveler. Il faut des mesures incitatives pour amener les débutants sur des domaines skiables. » Attirer, fidéliser, c’est la carte que jouent les stations au domaine plus restreint, telles la Colmiane. « Une station familiale avec des pistes très bien placées pour l’apprentissage, parfaite pour reprendre contact avec la neige », vante Antoine Delahaye, directeur de la marque Pure Montagne Côte d’Azur. Il gère aussi le Boréon et Turini Camp d’Argent, qui propose sans doute le forfait le plus abordable du département (adultes 13 €, ados 10 €). L’argument fait mouche : « De bonnes sensations et pas de foule à petit prix, avec vue sur la Méditerranée quand il fait beau ! » Séduire les familles, Valberg connaît. La station a décroché le label « Famille plus » dès 2006. « La clientèle familiale, c’est notre coeur de cible, confirme Oriane Mathiaud, responsable du label et de la partie accueil à Valberg. Les packs sont de plus en plus demandés, car c’est très avantageux. Nous essayons d’étoffer l’offre famille chaque année. Même si le ski n’a jamais été un loisir bon marché, cela nous permet de fidéliser notre clientèle... et d’essayer d’en capter une nouvelle. »
Petites stations, gros atout
Car les stations n’échappent pas à la crise du pouvoir d’achat. « Les gens cherchent le bon plan, regardent le prix. On reçoit des demandes de dernière minute liées à des problèmes de timing ou de budget », observe Sylvie Chalmin, à l’office du tourisme d’Auron. Mais les questions budgétaires ne font pas tout. Pour le maire de Roubion, Philip Bruno, «le ski, c’est cher... et galère quand on ne sait pas en faire. D’où l’idée de le rendre plus fun, avec des offres visant à le démocratiser ». À ce petit jeu, les petites stations ont de solides arguments à faire valoir. « Avec la crise, les gens cherchent des stations moins bondées et moins chères. On ressent de plus en plus cette demande », témoigne Mélina Catherine, directrice de Val Pelens. Seule condition : avoir de la neige, bien sûr. Et s’adapter. À l’instar du syndicat mixte Gréolières-Audibergue, dirigé par Marion Luigi : « Nos stations de proximité ont une politique tarifaire adaptée aux conditions d’enneigement, afin que le client paie le forfait en fonction du pourcentage du domaine ouvert. »