Les travaux de la patinoire débuteront en mai La Garde
Deux ans et demi après sa fermeture, la patinoire olympique va enfin être au coeur d’un grand chantier de rénovation. Livraison attendue pour la rentrée sportive 2020
Ils l’attendent, ils la rêvent, mais ils devront encore patienter et survivre à une quatrième année blanche. Les clubs de patinage et de hockey, encore en activité, et celui du curling en sommeil espèrent la réouverture au plus tôt de la patinoire. Elle est fermée, depuis juillet 2016 suite à une procédure d’urgence de péril grave et la nécessité de renforcer la charpente. « Notre objectif est que la patinoire puisse être en mode de fonctionnement à la rentrée de septembre 2020, pour la saison sportive, insiste Jean-Éric Lodevic, président du syndicat intercommunal du maintien des sports de glace (Toulon, La Garde, Le Pradet et Le Revest). La volonté politique a toujours été, dès le départ, de maintenir sur le site ce lieu emblématique, bien desservi par les transports en commun et non loin du centre-ville gardéen, et des écoles des villes de Toulon, La Garde et Le Pradet, voire du Revest. » Pas question de « raser »ce vieux bâtiment, le coût d’une construction neuve étant bien trop élevé.
Lourds travaux
Le projet de livraison du chantier accuse, ainsi, un léger retard de six mois par rapport au calendrier initial dans un montage de dossier complexe avec le respect de mises aux normes sur un bâti ancien, et les contraintes d’urbanisme et de procédures de subventions publiques. « Tout a été mis en oeuvre au plan politique, administratif et technique pour tenir les délais », insiste Jean-Éric Lodevic. Pour être prêt à la rentrée 2020, les travaux, pilotés par «A 4 Architectes » devront être engagés, dès le mois de mai 2019, le permis ayant été déposé, le 27 décembre 2018. Un grand chantier d’envergure va donc être lancé. Les travaux lourds vont porter sur « la sécurisation de la structure tout en respectant toutes les normes, qui aujourd’hui ont évolué, sur un bâtiment qui a cinquante ans ». Des contraintes réglementaires qui expliquent le retrait du premier permis de construire, à peine déposé, en septembre dernier, après « contact avec la commission sécurité incendie et la commission d’accessibilité ». La raison ? « Le bâtiment, pouvant accueillir 1 700 personnes en configuration sportive,étant fermé plus de douze mois, il fallait nous mettre intégralement aux normes actuelles, et même si nous n’engagions pas de travaux dans certaines zones », explique Jean-Éric Lodevic.
Normes incendie et production de froid
Résultat : un cabinet spécialisé dans ces deux domaines (incendie et accessibilité), situé à Draguignan, a été retenu pour permettre de déposer le permis en tenant compte de tous les paramètres. Coût des travaux : 4, 18 millions d’euros hors taxe. Le syndicat qui est déjà assuré d’un plan de financement avec le concours des collectivités, et des communes adhérentes, envisage d’investir, aussi, sur ses fonds propres. Il reste encore à estimer le coût de la production de froid non comprise dans le plan de financement. Le syndicat espère éviter un emprunt en envisageant de céder, après évaluation par les domaines, à des opérateurs, dans le respect du PLU, une petite parcelle, à la jonction de l’avenue AbelGance et de la 1re DFL. « Le but est de garder, aussi, une capacité d’autofinancement pour continuer dans les années futures la rénovation, sans augmenter la participation des communes. Cela concernera la partie hébergement, la salle de réception, les vestiaires », assure-t-il. A la fin de cette année, sera abordé le futur mode de gestion de la patinoire.