Migrants : un « plan d’action » contre les traversées de la Manche
Pour dissuader les migrants, toujours plus nombreux, de tenter de franchir la Manche sur des embarcations de fortune, la France a lancé, hier, un « plan d’action » contre ces traversées risquées, qui inquiètent vivement côté britannique. Renforcement de la surveillance des ports et du littoral nord, sensibilisation des professionnels, lutte contre les passeurs... « Ce plan doit nous permettre de mettre fin à ces traversées » qui sont « non seulement illégales, mais par ailleurs extrêmement dangereuses », a affirmé le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, cité dans un communiqué. Ces mesures viennent en amont d’un «plan d’action conjoint franco-britannique», actuellement en cours d’élaboration, et qui sera avalisé « à l’occasion d’un déplacement prochain de Christophe Castaner à Londres », a ajouté le ministère sans donner de date précise. L’an dernier, 504 migrants, essentiellement iraniens, ont tenté de franchir la Manche et 276 d’entre eux sont parvenus à « atteindre les eaux et côtes britanniques », selon le communiqué. Londres avait de son côté chiffré à 539 le nombre de tentatives, dont 80 % dans les trois derniers mois, et 230 pour le seul mois de décembre.
Paris et Londres main dans la main
« C’est notre intérêt, comme celui du Royaume-Uni, de tout mettre en oeuvre pour ne pas laisser se développer de nouvelles filières qui seraient susceptibles d’attirer à nouveau des migrants irréguliers sur notre littoral », a affirmé Christophe Castaner, tandis que son homologue britannique, Sajid Javid, a, dans un communiqué, jugé « essentiel de continuer à travailler ensemble pour faire face à la situation dans la Manche ». Lors d’un échange téléphonique, Emmanuel Macron et Theresa May, la Première ministre britannique, ont, par ailleurs, « partagé leur préoccupation sur les traversées de migrants dans la Manche et se sont félicités du renforcement de la coopération » entre leurs deux pays, a-t-on appris auprès de l’Elysée.