Doléances : quand l’histoire se répète
Un cahier de doléances est actuellement à la disposition des administrés au secrétariat accueil de la mairie annexe. L’histoire souvent se répète. En 1789, parallèlement aux élections des députés du Tiers état aux États généraux, où ne seront élus que de riches bourgeois, propriétaires, industriels et hommes de loi, pas un seul paysan, ni artisan, ni ouvrier n’y figurait. Des concertations sont organisées dans le royaume pour apporter une réponse aux doléances des sujets concernant ces dysfonctionnements. Plus de 60000 cahiers de doléances sont rédigés à cet effet, portant notamment sur la réforme des impôts, la suppression des droits féodaux et de la dîme, l’affranchissement des terres et l’abolition des privilèges. Les députés sont chargés de les faire remonter à Versailles.
Les comités «Théodule»?
Le 5 mai, les députés sont réunis pour la première véritable séance des Etats généraux. Tous attendent le discours de Louis XVI qui devrait apporter des réponses à une question primordiale : les députés voteront-ils par ordre (noblesse, clergé, Tiers état) ou par tête? Dans son discours d’ouverture, le monarque est « bref et cassant », surprend par le ton qu’il utilise, laissant les députés sans réponse. Par ailleurs, il leur précise qu’ils étaient réunis à sa demande et que lui seul serait juge de décider de ce dont ils devraient débattre. Rien sur une possible constitution, aucune certitude sur le type de vote, aucune allusion aux revendications exposées. On connaît la suite, mais le roi Louis XVI avait inventé, bien avant le général de Gaulle, les désormais célèbres comités « Théodule » ! Bien sûr, chacun espère qu’il en sera cette fois différemment !