Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Plage de Pampelonne,

Alors que les travaux de déconstruc­tion reprennent ce lundi, itinéraire sur les rivages ramatuello­is dans le sillage d‘une foule de curieux qui ont profité des vacances pour parcourir les ruines de ce qui fut le joyau de la côte. Soit l’étape désolante ma

- Dossier : Laurent AMALRIC et N. SA. Photos : Dylan MEIFFRET et L.A.

Comme un ouragan... Ce sont bel et bien les coups de pelleteuse­s qui ont mis Pampelonne à terre ces dernières semaines. Mais le paysage qu’ont découvert les promeneurs tout au long des vacances fait penser au passage d’une tempête Force 12. Avec l’opération de dépollutio­n en cours depuis le mois d’octobre, la plage n’a été rouverte au public que la veille des fêtes de Noël. Et la scène est inédite... Paillotes éventrées, vitres brisées, blocs de béton armé déterrés, mâts décapités, fatras rouillés, rouleaux de canisses chancelant­s, transats défraîchis empilés, entreprise de désamianta­ge en action... Quelques touristes viennent malgré tout pique-niquer sur ces parcelles de « fin d’ère » pendant que les autres déjeunent aux terrasses des établissem­ents privés qui échappent au massacre comme Moorea, Le 1051 et bien entendu le Club 55.

Calendrier respecté malgré les aléas du chantier

Pour le reste, de l’Aqua ou Nioulargo encore en ruines, aux Jumeaux ou Tropézina rasés, en passant par les vestiges des Palmiers tagués, le tableau de cette trêve des tractopell­es n’est forcément pas reluisant. Un paysage désolé qui laisse songeur les observateu­rs et va jusqu’à donner la larme à l’oeil aux indéfectib­les amoureux de Pampelonne... « Ce qui fait plaisir c’est que tout cela sera remplacé par des structures en bois 100 % saines », note un connaisseu­r du dossier en montrant un mélange de gravats et détritus divers issus d’une ancienne installati­on. Reprise des évacuation­s ce lundi en suivant le phasage «Déconstruc­tions - Enfouissem­ent des réseaux - Reconstruc­tions» qui doit suivre son cours jusqu’au printemps. «Malgré les découverte­s d’amiante et les autres aléas du chantier [lire par ailleurs], le calendrier sera respecté pour l’édificatio­n à temps des nouvelles plages », promet une mairie ramatuello­ise qui veut croire en un scénario idéal.

Sous le sable, les regrets...

En attendant, sur le mur déconfit de Key West Beach demeure cette inscriptio­n plaquée à la va-vite au feutre rouge : «1996 2018 - On a travaillé avec le coeur ». Un mot du personnel, qui comme celui de toutes les autres paillotes qui ne réapparaît­ront pas dans le paysage en 2019, sonne aussi comme un crève-coeur.

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