Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« Nous, policiers de terrain à Toulon… »

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Ils expliquent qu’ils représente­nt la grande majorité des policiers en tenue au commissari­at de Toulon. Les collègues du commandant de police au coeur de la polémique ont rendu public hier un texte, pour « l’honneur d’un commandant ». Demandant de ne pas céder « au lynchage médiatique d’un homme » et de respecter «la présomptio­n d’innocence à laquelle le commandant Andrieux a droit ». « Nous précisons bien que nous ne prenons pas partie au sujet des événements de samedi, poursuiven­t les policiers porteurs de ce texte, sous couvert d’anonymat. Il y a une enquête, et ces vidéos, nous aussi les avons vues.»

« Rétablir une certaine vérité »

Leur message, «qui émane de la base, pas de la hiérarchie », vise à « parler de leur commandant »età« rétablir une certaine vérité sur le policier et l’homme qu’il est », exposent-ils. Ce texte a circulé parmi les unités de police, «a été validé » par l’essentiel des policiers en tenue. Ceux-là même que dirige le commandant, par intérim, environ 400 hommes et femmes, soit le plus gros service de police du Var. « Dès son arrivée, le commandant Andrieux a su redonner un second souffle à nos unités, à notre travail et la motivation qui s’en est suivie, écrivent-ils, nous sentant enfin soutenus par un officier dévoué à son travail et à ses hommes ». Plus encore, « il a contribué par son action et celle de ses hommes, bon nombre de fois, à sauver des vies au mépris de la sienne. Jamais aucune de ses actions n’a été sujette à caution ou débordemen­t et il a fait honneur à sa fonction lors de chacun de ses actes.» Au risque de mettre le feu aux poudres, le texte le qualifie «d’officier exemplaire lors de toutes les manifestat­ions des Gilets jaunes et des lycéens, du 17 novembre au 22 décembre ». Ils déplorent qu’il soit «lynché dans les médias et sur les réseaux sociaux ». En quelques lignes, ces policiers règlent leur compte à un ancien collègue, en conflit avec Didier Andrieux, ce dernier l’ayant frappé en 2014. « Il se sert de la presse pour assouvir ses basses vengeances », écrivent les policiers. Aujourd’hui retraité, le major qui avait reçu un coup de coude au visage estime que Didier Andrieux avait été couvert par sa hiérarchie – il avait écopé d’un simple avertissem­ent en interne. Et l’enquête judiciaire s’était close sans poursuite engagée. À lire, l’intégralit­é du texte des policiers toulonnais sur varmatin.com

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