Des vinyles de «Contrebandes» avec la Cellule records
D’ici au 1er février, le disquaire spécialisé dans les vinyles s’installera au milieu des bandes dessinées et ouvrages illustrés de la librairie de la rue Paul-Lendrin. Une véritable alternative culturelle
C’est un alliage des sens que fomentent actuellement la Cellule records et Contrebandes. Un rapprochement naturel entre l’ouïe et la vue, les arts graphiques et musicaux. Dans quelques semaines, la « librairie d’images » de Paola Ninni accueillera les vinyles de Damien Lonegro. Le 1er février si tout va bien. Bien sûr, des raisons économiques président à cette décision : «Jusqu’ici, le fond de la boutique était un espace d’exposition, explique la libraire. C’était bien, mais ça ne rapportait pas. » Pour autant, les questions financières ne sont pas les seules à être intervenues dans cette décision et le choix de la Cellule records n’a pas été laissé au hasard. «On a eu plusieurs idées, mais quand on a pensé à proposer à Damien, c’était ça », lance Paola Ninni, dont la boutique propose depuis un moment de nombreux livres musicaux. Damien, lui, n’a pas hésité à dire « oui ».« D’abord parce que j’adore Contrebandes. Mais aussi parce que la possibilité de créer une sorte de pôle culturel indépendant, avec des choix pas commercialement évidents, m’a beaucoup plu. » Les deux commerces font en effet face à une rude concurrence, chacun dans son domaine, notamment des grandes surfaces culturelles type Fnac ou Cultura. Partageant les mêmes locaux du 37 rue Paul-Lendrin, les deux boutiques resteront toutefois indépendantes l’une de l’autre. Des aménagements – pour un investissement minime – seront ainsi mis en oeuvre pour accueillir la Cellule records dans les meilleures conditions. Mais, outre le déménagement, l’aspect le plus novateur pour la clientèle des deux commerces sera leur association dans des événements et animations, qui, là encore, mettront en relation les livres et la musique. « On fait le pari du centre-ville et de cette partie de la ville », conclut Paola Ninni, dans une volonté de rappeler que : « Nous aussi on existe ! »