Un syndicat de police tire la sonnette d’alarme
Le syndicat Alliance a été reçu hier par le préfet du Var Jean-Luc Videlaine pour évoquer « l’acte » du mouvement des Gilets jaunes demain à Toulon. « On n’est pas déçu, on est inquiet », a réagi Frédéric Piquel, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance Police nationale. « On demandait que chaque policier engagé sur le maintien de l’ordre soit doté au minimum d’un casque, ce qui n’a pas été le cas lors des dernières manifestations ». Alors que de violents incidents ont éclaté samedi dernier, pour lesquels un officier de police et des manifestants ont été mis en cause (nos éditions précédentes), les représentants syndicaux indiquent n’avoir reçu aucune garantie de la part du représentant de l’État – si ce n’est une demande de renforts de CRS pour demain. « Si un collègue est blessé (faute d’équipement, Ndlr), on demandera que le donneur
d’ordre soit mis en cause, prévient Frédéric Piquel. L’employeur a une obligation de sécurité visà-vis des personnels qu’il fait travailler… » En outre, le syndicat a souhaité attirer l’attention des autorités sur les réserves de grenades lacrymogènes et de désencerclement dont les stocks varois seraient « a minima ».
Sur les réseaux, des appels à « casser du flic »
« Nous sommes très inquiets au regard de ce que l’on peut lire sur les réseaux sociaux et de la radicalisation d’une partie du mouvement. Il y a des appels à casser du flic, ne serait-ce que dans les commentaires sur notre page Facebook… » Et Frédéric Piquel de conclure : « Nous demandons au ministre de l’Intérieur de prendre la mesure de la problématique varoise. Nous ne demandons pas de l’argent ou des congés, mais la protection de l’intégrité physique de nos collègues .»