Elèves violents : Blanquer veut s’attaquer aux allocs
Le ministre de l’Education nationale envisage de calquer ses sanctions envers les parents sur la loi Ciotti dédiée à l’absentéisme scolaire, abrogée sous Hollande
Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a confirmé, hier, qu’il songeait à sanctionner les parents « complices d’une évolution violente » de leurs enfants dans le cadre du plan sur les violences scolaires qui sera présenté fin janvier. Il faut « savoir faire la différence entre une famille dépassée par les événements [...] e t des cas où des parents ont été complices d’une évolution violente des enfants » ,at-il déclaré à quelques journalistes, en marge d’une visite dans les Hautes-Alpes. « Ça existe, il faut le savoir et il est normal d’en tirer des conséquences. Mais de quelles façons ? C’est encore trop tôt pour le dire et c’est à la fin du mois que nous présenterons les mesures », a ajouté Jean-Michel Blanquer, confirmant partiellement une information du quotidien Parisien/Aujourd’hui en France qui affirmait, hier, que la sanction pourrait passer par les allocations familiales. Le « partenariat parents-écoles signifie aussi une coresponsabilité. Et parfois les parents sont exigeants vis-à-vis de l’école, mais l’école doit aussi pouvoir être un peu exigeante vis-à-vis des parents », a-t-il encore dit, en visitant l’école du village de Saint-Martin-de-Queyrières. Ce plan d’actions contre les violences scolaires devait initialement être présenté mi-décembre mais il avait été repoussé en raison notamment des manifestations lycéennes de la fin d’année. Il avait été décidé après la diffusion en octobre d’une vidéo montrant un élève en train de menacer sa professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil, des images qui ont suscité un vif émoi et le mouvement #pasdevague.
A l’écoute des « stylos rouges »
Il comprendra trois volets, a détaillé, hier, le ministre : sécurisation des établissements, aide à la parentalité et développement de « structures spécifiques pour les élèves qui posent le plus de problèmes ». S’agissant du mouvement des « stylos rouges », ces professeurs en colère dont le mouvement est né sur Facebook dans le sillage des « gilets jaunes », le ministre a assuré être « complètement à l’écoute » et à la recherche de porte-parole pour pouvoir entamer le dialogue.