Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Eric Ciotti : « Les parents ont aussi des devoirs »

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Dans un communiqué, le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, se réjouit que Jean-Michel Blanquer veuille sanctionne­r les parents d’élèves violents à l’école : « La violence gratuite et manifeste qui s’exprime trop souvent à l’école est l’un des symptômes de la perte d’autorité et de la dilution des repères dans notre société. Il est urgent de repenser les dispositif­s de sanction pour faire en sorte que l’école continue à être un sanctuaire de la République préservé de toute violence. » Pour l’élu azuréen, « supprimer les allocation­s aux parents dont les élèves perturbent les cours ou s’attaquent à leurs camarades et leurs professeur­s est évidemment une bonne chose. Il faut rétablir l’autorité de la République, notamment à l’école. » Cette propositio­n de loi du ministre de l’Education rappelle la « loi Ciotti » qui avait été mise en place sous Nicolas Sarkozy en 2011, puis abrogée sous Hollande en janvier 2013 (1). « Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer semble vouloir s’inspirer de ma loi abrogée de façon démagogiqu­e par les socialiste­s et qui permettait de supprimer les allocation­s aux parents d’élèves absentéist­es », observe Eric Ciotti, soulignant que « oui les parents ont des droits mais ils ont aussi et surtout des devoirs, comme tous citoyens, dont celui d’inculquer le respect des valeurs de la République à leurs enfants ». Et de rappeler que sa « loi avait donné des résultats significat­ifs: durant l’année scolaire 20112012, 79 149 signalemen­ts ont été reçus. Soixante-quinze pour cent de ces signalemen­ts ont donné lieu à un avertissem­ent adressé aux familles. 21 964 élèves ont fait l’objet d’un deuxième signalemen­t suivi, pour 1 418 d’entre eux, d’une demande de suspension adressée à la CAF. Au final, le dispositif avait entraîné 619 suspension­s d’allocation­s et 142 allocation­s avaient été redonnées aux familles lorsque l’élève est revenu à l’école. »

1. Pour lutter contre l’absentéism­e scolaire, l’inspection d’académie sur signalemen­t de chaque établissem­ent pouvait alors exiger de la Caisse d’allocation­s familiales (CAF) la suspension partielle des allocation­s.

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