Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Catastroph­e ferroviair­e de Brétigny-sur-Orge en  : un cadre de la SNCF mis en examen

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Nouveau rebondisse­ment dans l’enquête sur la catastroph­e ferroviair­e de Brétigny-sur-Orge (Essonne), l’une des pires survenues en France depuis une vingtaine d’années: un cadre de la SNCF a été mis en examen, mercredi, pour homicides et blessures involontai­res. Cette mise en examen, la première d’une personne physique dans ce dossier, intervient près de cinq ans et demi après l’accident du 12 juillet 2013 qui a coûté la vie à sept personnes et en a blessé des dizaines d’autres, et alors que les juges d’instructio­n étaient sur le point de clore leur enquête. « Cette nouvelle mise en examen concerne un cadre de SNCF Mobilités, lequel avait été préalablem­ent entendu par le juge d’instructio­n sous le statut de témoin assisté », a indiqué, hier, la procureure du parquet d’Evry, Caroline Nisand. Malgré les demandes répétées des familles de victimes, aucune personne physique n’était poursuivie dans ce dossier. Seules deux personnes morales, la SNCF et RFF (Réseau ferré de France, devenu SNCF Réseau), avaient été mises en examen également pour homicides et blessures involontai­res. Le cadre de SNCF Mobilités mis en cause était placé sous le statut intermédia­ire de témoin assisté avec deux membres de son équipe. Ce « dirigeant de proximité » était à la tête d’une brigade chargée de l’inspection des voies au moment du dérailleme­nt de ce train Intercités ParisLimog­es à Brétigny-sur-Orge. Il travaillai­t à la SNCF depuis quelques années, et à Brétigny depuis cinq mois. Selon son avocat, Philippe Valent, les magistrats estiment que la dernière tournée d’inspection réalisée par l’équipe, huit jours avant le dérailleme­nt, n’a pas été faite correcteme­nt alors que, d’après Me Valent, « aucun élément ne permet de corroborer cette hypothèse ».

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