Isabelle Agnel-Gouzy, une certaine vision de l’art
Lors de l’art-thé à la batterie du Cap Nègre, Isabelle Agnel-Gouzy a réalisé une vraie performance en expliquant pendant environ une heure et demie ses oeuvres et son parcours artistique. Atteinte de la maladie de Wegener, elle reste en effet la plupart du temps allongée. Convaincue qu’il faut s’émanciper de prétextes, elle a tenu à diriger cet artthé comme une pédagogue pour transmettre et surtout partager ses connaissances. Le public était ravi et très à l’écoute. « J’ai toujours travaillé dans un petit lieu, sur des petits carnets de croquis. Le manque de place et de temps sont des prétextes qui empêchent d’avancer. À la manière de Francis Bacon, on peut être un grand artiste même avec un atelier minuscule », explique-t-elle. Après ces encouragements à se lancer et produire, elle a également ajouté que l’art doit être accessible au plus grand nombre. Elle a ainsi eu l’idée d’exposer dans la rue grâce aux vêtements de sa série peinture-couture ou avec les châles. Malgré son manque de connaissance en stylisme, elle a créé des collections. « L’art ne doit pas être élitiste mais généreux. » Ce sont presque des leçons de vie qu’Isabelle a partagées pendant cet art-thé où elle a fait part de ses émotions et de sa façon de voir la création. La dernière salle montrant son travail sur le Polaroïd a clôturé cette déambulation artistique intimiste. Isabelle a remercié Dominique Baviéra de lui avoir fait confiance, le public pour son enthousiasme, et a souligné le soutien indéfectible de sa famille et de ses amis. Son exposition est visible jusqu’au 20 janvier.