Pompier volontaire ? L’école de la vie
Avec ses soixante-dix pompiers volontaires, la caserne de Sanary tourne en grande partie grâce à eux et c’est un peu le cas partout en France. « Dans le pays, nous avons plus de volontaires que de professionnels, explique le lieutenant Daniel Antomarchi. Aujourd’hui, un professionnel coûte plus cher qu’un volontaire, mais ils doivent avoir les mêmes niveaux de compétences. Quand on sort en opération, on n’a pas une étiquette avec écrit “volontaire” ou “professionnel” donc on doit avoir les mêmes gestes, on se doit d’agir pareil. C’est à ce momentlà que l’on peut voir l’importance de manoeuvrer ».
Trois permanences par mois minimum
Que l’on soit ou non un pro, la sollicitation reste très importante. Si la caserne s’adapte aux disponibilités des volontaires, ces derniers doivent tout de même réaliser au moins trois permanences par mois. « En dessous de trois, ce n’est pas possible. On ne peut pas rester opérationnel et c’est un vrai problème, on perd les automatismes et on n’est plus efficace. Notre métier, c’est prendre des initiatives, être rapide et agir au bon moment. Si on n’est pas assez présent, on n’est plus assez à l’aise ».
L’école des jeunes sapeurs-pompiers, un vivier
Et Sanary a tout mis en oeuvre pour permettre aux jeunes volontaires de s’épanouir au maximum, avec en première ligne son école de jeunes sapeurs-pompiers, formée par des pompiers professionnels bénévoles. « Les jeunes obtiennent au bout de quatre ans un diplôme qui leur permet par la suite d’être recruté en tant que sapeurs-pompiers volontaires, continue le chef de caserne. C’est une vraie richesse pour nous, nous formons des jeunes que nous aurons demain sur nos camions. Et la formation est bonne puisque 80 % des embauches sanaryennes sont des jeunes venant de l’école de la commune. Une dizaine de volontaires sont même devenus, après l’école, des professionnels dans les départements voisins. On voit la motivation de ces jeunes et c’est une vraie satisfaction de les voir réussir. Et puis l’école des sapeurs-pompiers du Var, c’est la plus belle école de la vie pour eux. C’est notre relève de demain et de nouveaux membres pour notre famille ».