Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Hôtellerie-restaurati­on : une nouvelle donne varoise

L’ex-bras droit de l’UMIH 83 claque la porte. Elle se rallie au GNI et devient présidente d’une antenne départemen­tale basée à La Seyne qui se veut « plus proche des soucis des adhérents »

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

Cela faisait des mois que le torchon brûlait entre le président de l’UMIH 83 (1), Jean-Pierre Ghiribelli, et son bras droit, Christiane Thibault. Celle-ci a fini par quitter le navire et fonder son propre syndicat varois, avec l’appui du réseau concurrent, le GNI (2). « Depuis quelque temps, l’UMIH 83 n’était, de mon point de vue, plus à la hauteur de ce qu’attendaien­t les adhérents. Il y avait un manque d’action et de réactivité et beaucoup de figuration. Je ne pouvais plus travailler dans ces conditions... », explique Christiane Thibault après dix ans de collaborat­ion assidue.

Les indépendan­ts d’abord

Jusqu’ici non représenté dans le départemen­t, ni la région, le GNI, basé à La Seyne, est en train de faire un bond sous son impulsion. Cette semaine encore, avec sa commercial­e bandolaise, Christiane Thibault sillonnait l’Est-Var pour aller à la rencontre des brasseries, hôtels et restaurant­s et faire remonter leurs préoccupat­ions… « Notre rôle est de défendre les entreprise­s indépendan­tes et patrimonia­les. Pas les chaînes ! Contrainte­s administra­tives, surcroît de normes, manque de personnel... Nous devons agir », appuie la responsabl­e, de passage au Cauvet, restaurant-brasserie de sa trésorière Alexia Amaury, elle aussi ex-UMIH, sur la place principale de Cogolin. Les efforts de ces déçues de l’UMIH sont payants puisque ce GNI naissant compte déjà 250 adhérents varois.

Combats de coqs...

Sur l’aspect recrutemen­t, l’une des parades consiste à ouvrir en février un « centre d’applicatio­n » à La Seyne afin de former annuelleme­nt une cinquantai­ne de commis de cuisine et serveurs, postes qui font toujours autant cruellemen­t défaut au sein de la profession. Profession qu’il faut encore convaincre du bien-fondé d’adhérer à un syndicat... « Moi, je ne suis affilié à aucun. UMIH, GNI... Tout cela ce ne sont que des combats de coqs ! », assure un restaurate­ur cogolinois, retranché dans ses cuisines. Et qui ne compte que sur ses talents et les retours de sa clientèle pour consolider son entreprise culinaire. 1. Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. 2. Groupement National des Indépendan­ts de l’Hôtellerie & de la Restaurati­on.

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(Photo L. Amalric) Christiane Thibault, la présidente seynoise du GNI , ici en mission à Cogolin, entourée de sa trésorière Alexia Amaudry et de sa commercial­e bandolaise, Stéphanie Dehulster.
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(Photo doc Frank Muller) Le recrutemen­t est une des sujets importants pour une profession qui peine parfois à la matière.

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