Festival du cirque à Monaco : la e édition ouvre aujourd’hui
Jusque tard dans la nuit, les répétitions se sont poursuivies à Monaco. Heure après heure, les 24 troupes engagées dans la 43e édition du Festival international du cirque de Monte-Carlo se préparent avant le démarrage ce soir et jusqu’au 27 janvier. Ils sont 150 artistes à viser les clowns d’or, d’argent et de bronze. À la régie, fidèle au poste, la princesse Stéphanie veille scrupuleusement aux préparatifs. Entre deux numéros, elle a livré ses impressions sur cette nouvelle édition.
Quel est l’esprit de cette
e C’est une édition qui, tout simplement, sera magique. Exceptionnelle de par la présence du cirque royal de Russie dirigé par Gia Eradze qui a fait des créations spéciales pour le festival. Ce sera grandiose.
édition ? Cette année, parmi les artistes en piste, une large partie de troupes russes. Pourquoi ce choix ?
Ils sont, je crois, porteurs d’une tradition du cirque comme grand spectacle, riche en émotions. Avec des numéros visuels très forts. Je pense que le jury aura beaucoup de mal cette année à décerner des prix, tant il y a des numéros remarquables ! C’est aussi une façon de montrer qu’après avoir célébré les ans de la création du cirque, c’est une discipline qui est toujours en forme, capable d’étonner et d’innover. Et on fait tout pour qu’il se porte bien.
Vous avez été critiquée pour conserver des numéros avec des animaux. Vous n’avez pas changé d’avis ?
Pas du tout, c’est la tradition du cirque. Dans ce monde qui est devenu aseptisé, virtuel et sans âme, le spectacle vivant est notre héritage culturel. Nous devons le préserver, se battre pour qu’il demeure. Le cirque sans animaux pour moi, c’est comme un opéra en play-back, comme un orchestre philharmonique qui joue sans violons. Ça fait partie de l’âme de cet art et nous nous battons pour montrer que les animaux sont des artistes à part entière et qu’ils sont des membres de ces familles de cirque. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu d’excès par le passé. Certes, il semble plus logique qu’un animal évolue dans son environnement naturel. Mais des gens pensent encore que les cirques prélèvent les animaux dans la nature, ce qui est faux. Il y a des lois qui régissent le métier. Ce sont des animaux de compagnie, qui sont nés et chéris dans ces familles de cirque ; si on les enlève, ils vont mourir. Il faut arrêter de penser qu’ils sont maltraités.
Plusieurs villes interdisent les numéros avec des animaux désormais…
Quand je vois des villes comme Montpellier qui interdisent même les numéros de chiens, je ne comprends pas car des chiens sont maltraités dans des maisons, des appartements. Je tiendrai bon et fermement sur mes positions, surtout pour le côté culturel. Énormément de gens veulent voir des animaux au cirque. C’est pourquoi j’ai relancé les pétitions cette année. On entend toujours ceux qui sont contre, je veux donner la parole à ceux qui sont pour. Pour que le cirque vive, il faut que ces gens s’expriment et viennent au cirque.
C’est ce qu’on verra à l’Open Doors samedi après-midi, un temps fort du festival ouvert gratuitement au public…
Tout à fait, nous consacrerons ce moment à dévoiler au public les liens et la complicité entre les dresseurs et leurs animaux. Notamment le numéro de Marcel Kramer, qui présente cette année son travail avec des bisons. Son troupeau de bisons, il l’a sauvé de la boucherie. Est-ce mieux qu’ils soient en conserve ou en piste ? Quand on voit la complicité entre le dresseur et les animaux, ils savent qu’avec lui, ils ont été sauvés. Site officiel : www.montecarlofestival.mc Réservez vos billets en ligne, par téléphone et sur place. La billetterie au chapiteau de Fontvieille est ouverte tous les jours, entre 10 h et 21 h. Réservation par téléphone : +377.92.05.23.45.