LA FILIÈRE VITICOLE VAROISE ATTENTIVE MAIS PAS MENACÉE
S’il est une filière attentive à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, c’est bien la viticulture varoise. « On suit le dossier de très près », confie Brice Eymard, directeur général du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). Et pour cause : «Le Royaume-Uni est le deuxième marché à l’export des vins de Provence. » Après le vote des députés, l’hypothèse d’un Brexit dur s’est un peu plus renforcée. « Cela signifie que les règles de l’organisation mondiale du commerce s’appliqueront aux échanges commerciaux entre l’UE et le Royaume-Uni. Concrètement, cela se traduira très probablement par des contraintes administratives et douanières, voire des taxes », détaille Brice Eymard. Pour ce dernier, pas question pour autant de céder à la panique. « Même en cas de Brexit sans accord, la filière viticole varoise n’est absolument pas en danger. Même s’il n’est pas négligeable, le marché avec le Royaume-Uni arrive très loin derrière le marché national et les exportations vers les États-Unis », explique le directeur général du CIVP. Il est d’autant plus serein que « le Brexit interviendra après deux récoltes plutôt faibles en termes de volumes. Ce qui se traduit par une demande plus forte que l’offre ». Et s’il ne nie pas « quelques perturbations pour les entreprises plus spécifiquement présentes sur le marché anglais », Brice Eymard, confiant, affirme : « On saura s’adapter, même si ça prendra du temps. »