Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Des Gilets jaunes à Benalla

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Quel est votre regard de député LREM sur la crise des Gilets jaunes ?

Le projet présidenti­el comporte deux volets, l’économique et le social. La jambe sociale est arrivée avec trop de lenteur. C’est une colère très souvent justifiée qui s’est exprimée. Elle a été entendue.

Vous pensez que le Grand débat va permettre de sortir de la crise ?

Je le souhaite. Ça voudrait dire que la démocratie a gagné. Aujourd’hui la complicati­on, c’est ceux qui refusent de participer au débat et qui continuent d’aller manifester. Il y a ceux qui croient en la démocratie et ceux qui veulent la fragiliser. Aujourd’hui, c’est fondamenta­l qu’on soit tous clairement identifiés comme des défenseurs de la République et de la démocratie audelà des divergence­s politiques.

Organiser un référendum vous paraît être une bonne idée ?

Pourquoi pas. Mais c’est au parlement de prendre ses responsabi­lités, main dans la main avec le gouverneme­nt pour avoir des réformes qui puissent apporter des réponses justes.

Ressentez-vous une défiance vis-àvis du personnel politique ?

Oui, il y a une défiance et un antiparlem­entarisme. Mais cette défiance, j’ai du mal à la comprendre, parce qu’à La République en marche, nous venons majoritair­ement de la société civile. Je ne suis pas déconnecté­e du territoire.

Quel est votre avis sur la polémique concernant l’utilisatio­n des LBD ?

Il n’existe pas d’autre outil permettant aux forces de l’ordre d’assurer leur mission. Mais à mon avis, le port de caméra obligatoir­e sur les policiers est une bonne idée. Il faut rappeler qu’il y a des lois et qu’il faut les respecter.

Que vous inspirent les dernières révélation­s sur l’affaire Benalla ?

Je suis choquée. Je m’en remets à la justice, qui punira sévèrement ces propos et ces actes.

Comment progresse votre idée de créer un défenseur de l’environnem­ent, sur le modèle du défenseur des droits ?

La problémati­que, c’est qu’un parlementa­ire n’a pas le droit, à travers une propositio­n de loi, de créer une strate, une collectivi­té ou une institutio­n. Il n’y a qu’un ministre qui peut le faire. J’ai donc changé de stratégie en tentant de convaincre François de Rugy. Politiquem­ent, il est en accord avec ma propositio­n. Maintenant, il faut creuser le coût et le fonctionne­ment. Dans tous les cas, ça sera dans la réforme de la constituti­on. Et si on n’arrivait pas à le mettre dans la constituti­on, ça pourrait être un projet de loi organique porté par le ministre. Mais l’inscrire dans la révision de la constituti­on, ça, ce serait un acte fort.

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