Var-Matin (La Seyne / Sanary)

CO2 : des zones protégées bientôt à l’étude ?

Pour limiter le nombre de personnes impactées par les gaz d’échappemen­t, le gouverneme­nt et TPM ont acté la création de secteurs protégés. Une étude est lancée pour en définir les contours

- P.-H.C. phcoste@nicematin.Fr

Faut-il interdire l’accès des centres-villes de la métropole aux véhicules polluants ? Se limiter à encadrer celui de Toulon seulement ? Restreindr­e la circulatio­n des poids-lourds sur l’autoroute ? Bien malin celui qui aujourd’hui peut dire à quoi ressembler­a la carte des « Zones à faibles émissions » (ZFE) de l’aire toulonnais­e. Seule certitude, à la fin de l’année dernière, comme quatorze autres métropoles, TPM s’est engagée auprès du gouverneme­nt à mettre en place des ZFE afin de limiter le nombre de personnes impactées par la pollution atmosphéri­que générée par les transports. Avec TPM, dans la région, les Métropoles de Nice ou Marseille ont embrayé. Objectif : mettre sur pied le dispositif d’ici au 31 décembre 2020. Autant dire qu’avec le calendrier électoral qui prévoit les municipale­s au printemps prochain, dessiner localement des secteurs de restrictio­n de circuler et décréter les types de vehicules qui pourront s’y aventurer et qui devra rester au garage s’annonce une tâche à haute valeur polémique ajoutée. « Je suis très favorable à cette mesure », tranche cependant sans trembler Hubert Falco. Hier, le président a invité le conseil métropolit­ain à adopter la première décision concrête de ce dossier et à « acter l’engagement de la Métropole dans la création d’une ZFE ».

Une étude pour confirmer

« Il s’agit dans un premier temps de lancer une étude pour définir où faire une ZFE. Comment la dessiner et décider qui cela concernera », précise Gilles Vincent, viceprésid­ent de TPM en charge des questions d’environnem­ent. Cofinancée par le gouverneme­nt et TPM, cette étude (dont le coût est estimé entre 100 et 200 000 euros) doit guider les élus dans ce chantier crucial. « Aucune piste de réfléxion n’est privilégié­e, confie Gilles Vincent. On peut tout imaginer aujourd’hui. C’est totalement ouvert. A titre personnnel, je pense que c’est le trafic sur l’autoroute qui est le plus polluant. Mais je rappelle que le but de la ZFE n’est pas de diminuer globalemen­t la pollution de l’air, mais diminuer le nombre de personnes soumis à la pollution. » Hubert Falco n’avancera pas plus de son côté sur le type de scénario qu’il envisage. « C’est l’étude qui va nous orienter. Nous prendons ensuite les décisions qui s’imposent. Quand il en va de l’intérêt de nos population­s, nous jouons le jeu à fond avec tous nos partenaire­s, y compris l’Etat. Nous allons y investir ce qu’il est nécéssaire d’investir pour lutter contre ce fléau qu’est la pollution. » Si les décisions devront être discutées avec l’Etat, c’est d’abord parce qu’il reste responsabl­e de l’autouroute ensuite parce qu’il devra conduire les opérations de contrôle et de verbalisat­ion. « Mais ce n’est pas la création de la ZFE qui va résoudre à elle seule les problèmes de pollution de l’air, glisse Gilles Vincent qui aimerait que ces décisions restent sur le champ écologique sans récupérati­on politicien­ne. Et puis, il faut raison garder. Il faut s’occuper de la pollution, mais aussi permettre de conserver une activité normale. » La délibérati­on a été votée à l’unanimité.

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(Photo Patrick Blanchard) D’ici à fin , les vignettes Crit’Air doivent fleurir sur les pare-brise des Toulonnais.

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