La culture entre en scène en marge du Grand débat
Affirmant sa volonté d’être un lieu de dialogue, le Liberté - scène nationale proposait ce dimanche un échange sur la place de la culture et de l’art. Un thème ignoré par le Grand débat national
Le Grand débat national, voulu par Emmanuel Macron, c’est quatre thèmes prédéfinis. La transition écologique ; la fiscalité et les dépenses publiques ; la démocratie et la citoyenneté ; l’organisation de l’État et des services publics. Mais le Liberté, à Toulon, estime que la culture ne doit pas être reléguée au second plan. Ainsi, dimanche soir, salle AlbertCamus, le théâtre a voulu jouer ce qu’il juge être son rôle de « lieu de création, d’ouverture et de dialogues ». En marge du Grand débat officiel, la direction proposait donc son premier débat public sur le thème « quelle place pour l’art et la culture dans notre société en mutation ? ». Animé par Pascale BoeglinRodier, directrice de la structure, l’échange a attiré environ 150 personnes, dont des artistes… dans une salle qui pouvait en accueillir jusqu’à 700. Un premier élément de réponse à l’interrogation de départ ? Possible. Mais une chose est sûre : la question de la culture a parfois été rattrapée par des considérations qui ont plutôt trait aux thèmes officiels du débat. N’empêche que plusieurs réflexions ont émergé de cet échange, pourtant loin d’être à bâtons rompus. L’une d’elles est revenue à plusieurs reprises : celle de l’accès à l’art et à la culture. Pas tant pour des questions de tarifs ou de propositions, mais plutôt pour des questions d’habitude. « Il faut créer des marches, notait Guy Rebec, élu d’opposition toulonnais. Des établissements socioculturels qui permettent de familiariser le public. » Un monsieur dans le public renchérissait : « Il manque des lieux de médiation pour rassembler les différents niveaux culturels. »La« pluralité des cultures » et la nécessité qu’elles soient toutes représentées ont d’ailleurs occupé une partie du débat. François, dans le public, a, lui, repris la rhétorique de la répartition des richesses. « Pas que financières : également culturelles .»Ila ainsi pointé du doigt « une culture à la mesure des moyens disponibles » d’où, selon lui, découle une forme de censure. Et de plaider pour une culture qui ne doit pas juste être une question de moyen. Un thème pour le prochain débat ? Celui-ci se tiendra lundi 25 février à 19 heures, cette fois à Châteauvallon.