Affaire Lelandais : enquêtes relancées
Une cellule de la gendarmerie nationale a sélectionné une quarantaine de dossiers de disparitions et d’homicides non élucidés pour qu’ils soient réexaminés à la lumière de l’affaire Nordahl Lelandais, l’assassin présumé de la petite Maëlys, 9 ans (Pont-de-Beauvoisin, décembre 2017) et du caporal Arthur Noyer (Chambéry, avril 2017), crimes qu’il a avoués. Cette cellule Ariane, composée de sept gendarmes permanents du service du renseignement criminel de la gendarmerie secondés par les sections de recherches impliquées dans ces dossiers, a été créée en janvier 2018. Elle a notamment pour objectif de répondre aux interrogations des familles de victimes d’homicides ou de disparitions non élucidés sur des liens éventuels avec l’affaire Lelandais.
Neuf cents dossiers examinés
Cette cellule a examiné quelque neuf cents dossiers d’homicides non résolus, de disparitions et de cadavres non identifiés sur un quart des départements français et sur vingt ans, a expliqué, hier, sur RTL le général Jean-Philippe Lecouffe, sous-directeur de la police judiciaire de la gendarmerie. Sur ces neuf cents dossiers, quelque six cents ont été cotés en fonction de quatre critères : de temps, de lieu, de type de victime et d’appréciation des enquêteurs. « Par exemple, on s’est fixé à 2017 [le critère de temps] », a déclaré le général Lecouffe à RTL. « Plus on était proche de 2017, plus le dossier était coté haut, plus on s’en éloignait plus le dossier était coté bas. » « Cela nous a amenés à sélectionner une quarantaine de dossiers qu’il nous est apparu intéressant de retravailler », a-t-il ajouté. « Non pas pour impliquer Nordahl Lelandais, puisque le but de cette cellule n’est pas de travailler à charge contre Nordahl Lelandais, c’est de travailler dans l’intérêt des [familles des] victimes pour trouver une réponse aux questions qu’elles se posent. »
La région Rhône-Alpes dans le collimateur
La cellule Ariane ne reprend pas ellemême l’enquête mais revient, pour cette quarantaine de dossiers retenus, vers les enquêteurs et les magistrats qui en ont la charge. Des enquêteurs vont donc reprendre maintenant ces dossiers en fonction des directives des magistrats. S’y ajoutent, selon le général Lecouffe, des dossiers signalés par la police. Selon le général Lecouffe, la région Rhône-Alpes, où habitait Nordahl Lelandais, est particulièrement scrutée.