Var-Matin (La Seyne / Sanary)

TROPHÉE ANDROS Dorian Boccolacci, déjà un as des glaces

- Textes : Gil LÉON

Au départ, il devait juste prendre la températur­e. Participer à deux ou trois courses, histoire de voir s’il saurait enfoncer le clou à l’étage supérieur, dans le baquet d’une quatre roues motrices et directrice­s, un an après son baptême de la glace réussi sur le front de l’Enedis Trophée électrique (une victoire à Isola 2000). À l’arrivée, force est de constater que Dorian Boccolacci a fait mieux. Et même beaucoup mieux. Couronné haut la main lauréat de la catégorie Élite, en signant au passage une impression­nante série de sept succès à la suite, le pistard azuréen fut tout bonnement la révélation du Trophée Andros 30e du nom, cet hiver. Sans aucun roulage préalable, le jeune loup (20 ans) qui chasse le chrono habituelle­ment en monoplace s’est ainsi installé dans le baquet de la BMW M2 de l’équipe CMR comme vous et moi enfilons nos pantoufles. « En décembre, à Val Thorens et Andorre, les sensations sont allées crescendo », raconte-t-il. « Normalemen­t, je devais tirer le rideau le 12 janvier, au soir de l’étape d’Isola 2000. Mais le carton plein réussi à domicile a changé la donne. Impossible d’arrêter alors que je viens de m’installer en tête du classement général. » S’ensuivront d’autres coups d’éclat, malgré les 60 kilos de lest réglementa­ire à traîner. Des coupes enchaînées sans relâche, mais aussi des La montagne, ça le gagne ! Lauréat de la catégorie Élite, avec sept victoires au compteur, Dorian Boccolacci a plutôt fait bon usage de sa BMW M...

chronos décoiffant­s qui le placent d’entrée parmi les meilleurs spécialist­es de la glisse, Dubourg, Lagorce, les Panis père et fils, entre autres... De quoi finir avec une valise d’avance sur ses meilleurs rivaux directs, Louis Gervoson (Audi A1 Quattro), 2e à 37 points, et Margot Laffite (Mazda 3), 3e à 70 points.

Showman au Stade de France

La clé de sa réussite ? «En fait, j’ai pigé le truc assez vite. À chaque sortie de virage, il faut mettre l’auto en ligne le plus tôt possible pour réaccélére­r et monter les rapports à fond. Le positionne­ment compte énormément,

tout le temps. Précision chirurgica­le de rigueur. Aujourd’hui, il me manque encore un peu d’expérience pour la « jeter » franchemen­t dans les épingles, comme les cadors. Bon, en Élite, j’arrivais à gérer ma progressio­n en tête sans prendre de risques. Ceci explique cela. » Le 9 février, lors de l’apothéose au Stade de France - hors championna­t - où il évoluait dans la cour des grands, le natif de Cannes vivant à Callian, vrai showman, s’est également mis en évidence : 2e de sa demi-finale, sur les talons d’un certain Sébastien Loeb, puis 4e en finale au terme d’un combat homérique avec le fougueux pilote norvégien de rallycross Andreas Bakkerud. Maintenant, le voilà en salle d’attente, ne sachant pas s’il va rempiler au volant d’une F2, ou bifurquer vers une autre discipline. « Ça dépendra de l’aboutissem­ent ou non des discussion­s en cours avec un éventuel partenaire très important », précise-t-il. Nul doute, en revanche, que l’idée de défier bientôt les gros bras de la catégorie Élite Pro trotte dans un coin de la tête du nouvel as des glaces. Rendez-vous au virage de décembre !

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