Le chemin de croix du père Fougeret
« Merci Père Fougeret d’avoir réalisé votre chef-d’oeuvre après avoir ruiné votre santé pour nous transmettre cette église pour la gloire de Dieu » : tel est l’hommage rendu par le père Vito Paglialonga qui fut le e curé de Saint-Antoine de Padoue en cette fin d’année . Lors de la célébration du centenaire de la création de l’église SaintAntoine de Padoue, il salue « le travail incroyable effectué par un homme tout simple, d’une énergie, d’un courage et d’une ténacité qui forcent notre admiration ». Il faut remonter au décembre . A Valbourdin, a lieu la bénédiction de la première pierre de l’église que l’abbé César Martinenq, originaire d’Ollioules, curé de la Cadière, et ses frères vont faire élever dans le quartier. Un an plus tard, alors que « le chantier allait bon train, le curé Martinenq mourut subitement à la Cadière, le novembre . » Trois ans s’écoulèrent. Il faudra compter sur la ténacité du père Fougeret, alors curé de Tourves, ancien aumônier
des Dames de Saint Maur, pour reprendre les travaux dès l’été à ses frais. Et ce, dans un contexte difficile : « le gouvernement n’était plus d’accord pour prendre en compte la fondation de nouvelles églises, par suite d’un anticléricalisme farouche », écrit le père Emile Décimo dans un ouvrage consacré aux paroisses. Le père Fougeret ne pouvait compter ni sur l’État, ni sur la ville, ni même sur certains de ses confrères. Il fut aidé par Mgr Tortel qui lui permit, enfin, de célébrer tous les offices dès que la maison de Dieu serait terminée. Inaugurée le décembre , elle verra
tous ses vitraux pulvérisés par l’explosion de la poudrière de Lagoubran dans la nuit du au mars . L’assureur de l’Arsenal acceptera de financer les réparations. Le père Fougeret quittera la paroisse en , avant de s’éteindre en à l’âge de ans après s’être retiré à Claret.