ET SI VOUS DEVENIEZ POMPIER VOLONTAIRE ?
En France, les casernes de pompiers sont composées essentiellement de secouristes volontaires. Des hommes et des femmes passionnés qui ont parfois commencé dès l’adolescence.
La France compte 195 800 pompiers volontaires sur les 248 000 hommes du feu du pays. Un nombre important d’hommes et de femmes qui, en plus de leur travail, ont décidé de s’engager pour secourir et sauver des vies. Mais comment devient-on pompier volontaire ? A quoi ressemble leur vie ? Zoom sur ces passionnés qui nous entourent
E «n intervention personne ne peut savoir s’il s’agit d’un pompier volontaire ou d’un professionnel. Les gestes et le professionnalisme sont les mêmes. » Et pourtant, ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que l’essentiel des effectifs des casernes du pays est composé de Français volontaires dont le métier est tout autre. Et si les centres de secours arrivent à tourner correctement, il n’en serait rien sans la présence de ces volontaires passionnés.
Du personnel essentiel
« À La Ciotat, nous avons 177 pompiers et seulement 34 professionnels, explique le capitaine Gilbert Esteve, chef de la caserne. Chaque jour, nous avons 11 à 14 personnes qui se relaient au centre. Sans les volontaires, tout ça serait impossible. Et l’été, n’en parlons pas, entre les dispositifs de prévention feux de forêt, les surveillances des plages et les interventions quotidiennes, on a parfois de 26 pompiers sur une rotation ! » Même son de cloche du côté de Sanary, qui compte 70 pompiers volontaires sur les 83 secouristes qui composent l’effectif de la caserne. « La particularité des pompiers volontaires, c’est que le recrutement n’est pas “bridé” comme pour les professionnels, précise le lieutenant Daniel Antomarchi, chef du centre sanaryen. Ça nous permet d’avoir un nombre important de secouristes en plus. » Des hommes et femmes qui ont donc tous un métier en dehors, comme Grégory, électricien à Toulon( voir page suivante).
Trois permanences minimum par mois
« Je travaille à côté et j’essaie de faire deux à trois gardes par semaine, explique-t-il. J’ai signé une convention avec mon employeur et ça me permet de venir le mercredi et les week-ends, la plupart du temps. » Des permanences que les volontaires doivent conjuguer entre famille, vie professionnelle et vie en caserne, mais qui doivent impérativement être prises au moins trois fois par mois. « Pour être opérationnel et ne mettre personne en danger, les secouristes volontaires doivent au moins prendre trois rotations mensuelles, continue le lieutenant Antomarchi. En dessous, le pompier n’est plus opérationnel, il peut perdre les réflexes et il ne pratique plus assez pour être envoyé sur les interventions. » Des obligations qui n’arrêtent pourtant pas les Français, puisque chaque année ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter rentrer dans la grande famille des pompiers en passant le concours dès 18 ans, ou pour les plus jeunes en rentrant à l’école des JSP à partir de 13 ans (voir ci-dessous).