Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Maxime, un cow-boy hyérois dans The Voice

A 27 ans, cet artiste a déjà bourlingué avec sa guitare et quelques dollars entre l’Australie, l’Asie, les États-Unis, le Mexique. Repéré par la production, il doit séduire ce soir les jurés de TF1

- PEGGY POLETTO

Il est parfois un peu perché Maxime Cassady, cet enfant de Hyères qui apparaîtra ce soir devant les quatre jurés de The Voice. Celui qui se plaît à prendre des pauses photo (« Je la fais à la Peter Pan ») et qui aime tourner des clips au beau milieu d’un olivier ancestral (lire ci-dessous) de 1 500 ans –« daté au carbone 14 »(et c’est véridique) – est loin de laisser indifféren­t ceux qu’il rencontre. Le jeune homme facétieux de 27 ans a de la personnali­té. Il pourrait être le petit frère de Johnny Depp avec son look de « hobo », de vadrouille­ur. Très stylé « cowboy des temps modernes » avec ses longs cheveux blonds, qui s’évadent sur ses épaules, sa fine moustache et son chapeau. Mais ce soir, il ne sera pas question de jouer la carte séduction. Du moins pas au physique.

« Sortir de ma zone de confort »

Il ne doit faire confiance qu’à sa voix. Jennifer, Soprano, Julien Clerc et Mika se retournero­nt-ils en entendant sa prestation ? Bouche close. « Je ne dirai rien. » À peine apprendra-t-on que ce fana de chanson anglo-saxonne a opté pour un titre en français. « Voix et harmonica. Une super chanson française qui colle à ma personnali­té », glisse-t-il avec malice. Et ce sera tout pour le moment… Auteur-compositeu­r-interprète, Maxime vit cette aventure comme une nouvelle expérience. « J’ai été contacté directemen­t par la production qui avait vu mes vidéos sur YouTube et Instagram. Au début, je n’étais pas très chaud. Je pensais que ce n’était pas fait pour moi. Mes parents m’ont un peu remué en me disant que c’était une insulte à ne pas tenter cette expérience. Et, au final, ils ont eu raison. C’est une belle expérience, enrichissa­nte un peu comme voyager en terres inconnues. J’aime me retrouver dans des situations en dehors de ma zone de confort. J’avais tellement d’a priori et finalement j’ai reçu de la bienveilla­nce. »

Un baroudeur

En matière de voyages, le Hyérois en connaît un rayon. À y perdre le nord. L’ancien lycéen de Jean-Aicard s’oriente d’abord vers un BTS « négociatio­n et relations clientèle ». Mais les envies de changer d’horizons sont plus fortes… Il faut dire que Pierrot, son papa baroudeur, lui a donné le goût de bourlingue­r. « Je le voyais rentrer de Thaïlande ou du Cambodge avec une grosse barbe et des souvenirs. Je voulais partir avec lui. La seule condition qu’il m’a fixée : “si tu apprends à parler anglais, je t’emmène”. » Mission accomplie pour Max qui va découvrir le Salvador avec son paternel, sac sur le dos. « Et pour surfer aussi. » Mi-fourmi, mi-cigale, Maxime Cassady a, malgré son côté nonchalant, le goût – aussi – du travail. « J’ai commencé à me faire des petites économies pour voyager. À 14 ans, en travaillan­t au cinéma à Hyères. J’en profitais pour regarder les films et finir les pop-corn. Au Kiddy Parc pour financer mon trip en Thaïlande et au Laos. »

Se mettre à nu au propre et au figuré

Il tente ensuite de se poser en Australie pour suivre des cours en commerce internatio­nal. « Grosse déprime. Je n’avais pas le niveau. Les cours me saoulaient. Mais, j’ai toujours eu à coeur d’avoir des diplômes. C’était mon parachute de secours, ma sécurité si la musique ne marchait pas. » Le Varois se retrouve alors en Louisiane. Un des pays du blues. Il travaille trois mois en studio. Dans le management. « On me demandait de me projetais dans une carrière sur vingt ans. Ce n’était pas mon truc. J’avais juste envie de me barrer. »Et quand il se barre Maxime, il ne fait pas les choses à moitié : le Vietnam, la Thaïlande, le Cambodge, les États-Unis, le Mexique, la Nouvelle-Zélande (où il vit dans un squat d’artistes), le Népal. « J’ai fait Turquie/France en stop. Je vivais avec quelques dollars en poche. Je me posais quelque part pour jouer de la gratte et je vivais avec l’argent ainsi gagné. » Il va même se retrouver, un jour dans une situation insolite. « On parle toujours d’artistes qui se mettent à nu. Je l’ai fait ! » Lors d’un festival de cirque en NouvelleZé­lande, un concours est organisé. « Il y avait des frisbees néon à gagner pour celui qui jouerait nu. Je me suis lancé ! » Il caresse d’ailleurs un doux rêve : « Si un jour j’ai un peu de notoriété, j’aimerais me produire sur l’île du Levant. » Malgré son univers déjanté, le Hyérois aime avoir les pieds sur terre et retrouver ses racines. Ses parents Pierrot et Laurence, le pilier de la famille. Chloé et Mathéo, sa soeur et son petit frère, ainsi que sa petite amie. Sans dévoiler la suite de The Voice, Maxime continue à composer et à développer un projet musical, sur « une musique sexy, tendance années 1980 ». Maxime Cassady sera en concert le 13 mars au Brew pub à Hyères.

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(Photo Frank Muller) Maxime Cassady est candidat ce samedi sur TF pour les épreuves à l’aveugle de The Voice. Ce baroudeur un brin loufoque passera-t-il cette étape décisive ? Réponse ce soir à partir de  heures.

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