Fréquentation en forte hausse : les commerçants ont fait le plein
Avec une fréquentation exceptionnelle durant les fêtes, des soldes globalement réussis et le beau temps pendant les vacances, le moral hivernal des commerçants sanaryens est plutôt bon
Épargnés ! À de rares exceptions près, les commerces sanaryens ont plutôt bien supporté le mouvement des Gilets jaunes. Grâce à l’attractivité croissante de la commune, mais également à la gratuité des parkings, accordée par la municipalité lors des fêtes de fin d’année (du 20 au 24 décembre inclus). Un hiver très doux et particulièrement animé (159 animations et plus de 50 000 visiteurs entre le 1er décembre et le 6 janvier) et un printemps précoce ont fini de rendre le sourire aux commerçants. Les soldes d’hiver s’achèvent sur une bonne note pour la plupart d’entre eux. Certains sont tout de même mécontents de voir des promotions fleurir à tout propos, en dehors des périodes de soldes.
Des commerçants heureux...
Le prêt-à-porter masculin ne semble pas connaître la crise à Sanary. À Rando Homme (rue Gabriel-Péri), comme chez Casual (rue Antoine-Hugues), les chiffres sont bons en décembre et janvier, comme ceux des soldes d’hiver. « Paradoxalement, le mouvement des Gilets jaunes a favorisé le commerce de proximité : les gens ont préféré faire leurs achats près de chez eux plutôt que d’aller dans les grands magasins, estime Patrice Do Marco (Casual). Janvier et février sont très bons. On a eu aussi beaucoup plus de plaques 13 cette année. Sûrement à cause des travaux entrepris sur le port de Bandol .» Chez Rando, les chiffres sont aussi très bons : «Sanary bouge ! La Ville a été très réactive et a bien joué le jeu dès le début des manifestations, déclare Joachim, qui a repris la boutique depuis un an avec son associé Julien : 2018 a été une belle première année dans l’ensemble. »
... ou pas
Le prêt-à-porter féminin moyen et haut de gamme est celui qui semble le plus pâtir des promotions hâtives. « Je suis comme mes clientes : avant je n’hésitais pas à payer au prix normal certains de mes achats, aujourd’hui, j’attends les coups de fusil. Le problème c’est que nous ne pouvons pas rivaliser sur ce point avec les grandes enseignes, déplore Jessica Vinck au Fil du Temps (rue Barthélémy-deDon). C’est pourquoi la solidarité entre “petits” est primordiale. La période des soldes s’est trop étendue : trois semaines suffisent. Le “black friday” est une hérésie : comment accepter de payer plus cher avant ou après ? Certaines boutiques font des promotions toute l’année. Ou les anticipent. En plus, tout cela est très confus pour notre clientèle. » Même son de cloche chez Côté Femme (rue Jean-Jaurès) : « Même si les trois premiers jours des soldes ont été tristes à pleurer, la courbe s’est inversée sur la fin. C’est le climat général qui se détériore. Il y a moins de légèreté et plus de frilosité chez nos clientes. Notre chiffre d’affaires, en progression depuis 2003, stagne depuis deux ans. Nous sommes constamment à flux tendu. Les ventes sont devenues très aléatoires, très fragiles » ,explique la gérante Brigitte Conan. Pour d’autres commerces (l’Escapade, Phénomène...), les soldes d’hiver ont aussi bien marché qu’en 2018, qui était déjà une bonne année. Une chose est sûre, avec l’arrivée des beaux jours, du septième festival Just’Rosé (10 au 12 mai), et avec le retour des Floralie’s (du 7 au 10 juin), la fréquentation n’est pas prête de baisser. Et la consommation non plus.