Var-Matin (La Seyne / Sanary)

École des jeunes sapeurs-pompiers : le comporteme­nt avant tout

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Les adolescent­s de 13 à 14 ans peuvent prétendre à une place à l’école de jeunes sapeurs-pompiers (JSP) en vue de devenir volontaire­s ou profession­nels. Un privilège pour les jeunes sélectionn­és qui doivent par la suite avoir un comporteme­nt rigoureux pour ne pas risquer de perdre leur place au sein de la formation. « Si la motivation est la chose la plus importante, le comporteme­nt du jeune en dehors des JSP est indivisibl­e de la formation qu’il reçoit chez nous, explique le lieutenant Jean-Baptiste Ritter, en charge de l’école de JSP de Six-Fours. On a déjà renvoyé des jeunes pour un mauvais comporteme­nt à l’extérieur. Nous suivons les relevés de notes et les appréciati­ons de comporteme­nt au sein des établissem­ents scolaires pour savoir comment le JSP est en dehors, et surtout s’assurer que la formation ne nuit pas à ses études .» Car comme le rappelle le responsabl­e six-fournais, l’adolescent véhicule l’image des pompiers même sans son uniforme.

« Quand on est JSP, on représente les pompiers H »

« Une fois, le principal d’un établissem­ent m’a appelé car l’un de nos jeunes avait mis le feu dans une poubelle pour rigoler avec ses camarades. Le proviseur m’a dit que pour un pompier en devenir ça ne le faisait pas vraiment, et il avait 100 % raison. D’ailleurs ce jeune a été viré des JSP. Les recrues ne doivent pas oublier que l’on peut les reconnaîtr­e en dehors. Je ne veux pas qu’on me dise un jour “dis ton jeune pompier, je l’ai vu en train de faire n’importe quoi”, ça renvoie une image négative de notre école et c’est intolérabl­e. Quand on est JSP, on représente les pompiers H24, même quand on n’est pas au sein de l’école ! » Une politique appliquée dans toutes les écoles du secteur. « Un avertissem­ent au sein de leur collège ou lycée, c’est un avertissem­ent à l’école des JSP, précise le lieutenant Daniel Antomarchi, chef de la caserne de Sanary. On ne demande pas à l’ado d’être brillant, on donne sa chance à celui qui le souhaite, mais on demande une rigueur. Le but ce n’est pas de prendre que des enfants premiers de la classe, c’est même parfois de prendre des jeunes au départ un peu limite pour leur donner la possibilit­é d’évoluer différemme­nt et de ne pas tomber dans la délinquanc­e. Après, à partir du moment où le jeune s’engage chez nous, il sait que son comporteme­nt doit être irréprocha­ble .»

Une fierté

Et les formateurs sont unanimes, faire l’école des JSP change. « C’est important pour nous de voir les jeunes, au bout des quatre ans de formation, quitter l’école en étant devenu des pompiers et surtout de très belles personnes, confie le lieutenant Ritter. On voit des passionnés nous quitter pour rejoindre des casernes environnan­tes qui nous disent souvent “le jeune que tu m’as envoyé il est vraiment top”, quelle fierté pour nous. On a une belle jeunesse en France, on doit simplement leur donner les bons outils pour se développer. »

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