Var-Matin (La Seyne / Sanary)

L’un des principaux chefs djihadiste­s au Sahel tué

Edouard Philippe au Mali pour une visite de « soutien »

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Le Premier ministre français devait arriver hier soir au Mali, où il restera jusqu’à demain (1), pour une visite de « soutien » à ce pays du Sahel, qui peine, malgré une pression militaire accrue de la France, à enrayer l’extension des violences djihadiste­s. Soutien militaire pérenne via la force Barkhane (4 500 soldats français, dont 2 700 au Mali), soutien au processus politique mené par le gouverneme­nt malien, et soutien au développem­ent sont les trois messages que portera Édouard Philippe, selon Matignon. Il doit s’entretenir aujourd’hui avec le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga et avec le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK ».

Situation difficile

Après le succès de l’interventi­on militaire de 2013 à l’initiative de la France, les violences djihadiste­s se sont progressiv­ement propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis plus récemment au Niger ainsi qu’au Burkina Faso, où la situation est jugée la plus inquiétant­e. Qui plus est, ces attaques se mêlent souvent à des conflits intercommu­nautaires. Cette situation sécuritair­e toujours difficile fragilise les efforts de développem­ent portés par la France et la communauté internatio­nale envers l’un des pays les plus pauvres de la planète. Édouard Philippe doit concrétise­r lors de sa visite de nouveaux engagement­s, de l’ordre de plusieurs dizaines de millions d’euros. Un projet de développem­ent dans le coton, un des principaux secteurs malien, doit également être présenté. Demain, le Premier ministre ira à la rencontre des troupes françaises. Il doit notamment rendre hommage aux 24 soldats français morts depuis le début de l’interventi­on de 2013. 1. Il sera accompagné de la ministre des Armées Florence Parly et du secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez, ainsi que d’une délégation de chefs d’entreprise. Les militaires français de l’opération Barkhane ont tué jeudi au Mali l’un des principaux chefs djihadiste­s au Sahel, l’Algérien Djamel Okacha, alias Yahya Abou El Hamame, a annoncé hier la ministre des Armées Florence Parly. Chef de « l’émirat du Sahara » d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’homme était le n° de l’alliance djihadiste dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Florence Parly a évoqué une « action spectacula­ire » qui porte « un coup très dur [aux] groupes terroriste­s agissant au Sahel », soulignant que le GSIM « aura perdu trois de ses principaux chefs en une année, tous des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly ». Le GSIM « a toujours réussi à se rétablir et à conduire encore des opérations très très significat­ives malgré la mort de ses chefs », nuance toutefois Aurélien Tobie, chercheur sur le Sahel au Stockholm Internatio­nal Peace Research Institute.

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(Photo d’archives AFP) Le Premier ministre abordera des questions sécuritair­es, diplomatiq­ues et économique­s, et ira à la rencontre des troupes françaises (ci-dessus).

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