Deux mois au régime sec
Janvier et février 2019 ont été deux mois particulièrement secs sur la rade. Les cumuls de pluie sont six fois moins importants que la moyenne. 2019 se hisse déjà sur le podium !
P «arlez-moi de la pluie et non pas du beau temps », invitait Georges Brassens confiant que « le bel azur (le) met en rage » et honnissant « des cieux toujours bleus, des pays imbéciles où jamais il ne pleut ». Autant dire que la guitare du poète sétois serait sans doute restée un peu sèche au début de l’année 2019 sur la rade. Les deux premiers mois de l’année ont en effet été particulièrement peu arrosés. Selon les relevés de Météo-France, on taquine même le record à Toulon. En janvier, il est tombé 10 mm de pluie et 12 mm en février.
Sur le podium depuis
Avec un total cumulé de 22 mm de précipitations en deux mois, les dernières semaines se hissent sur la troisième marche du podium des mois de janvier-février les plus secs depuis l’installation d’une station météo à Toulon, en 1936.
On est loin du record de 2005 (3 mm en deux mois) mais à quelques gouttes de l’an 2000 (18 mm en deux mois). Janvier et février 2019 chassent cependant du podium 1953. Cette année là, il n’était tombé que 29 mm durant les deux premiers mois. Des chiffres suceptibles de passionner les amateurs de statistiques, mais qui ruissellent sur l’indifférence des spécialistes de MétéoFrance. Pour eux, ce qui compte, c’est l’équilibre sur le long terme. Alors, ils rappellent que « la moyenne de précipitations sur la rade est de 120 mm en janvier-février. L’année dernière, elle avait été dépassée avec un cumul de 145 mm et il n’y a pas besoin de remonter loin pour trouver des années à 6 ou 7 fois la moyenne ». Brassens peut donc garder un oeil sur la rade. Il pourrait à nouveau y échanger « un petit coin de parapluie contre un coin de paradis ».