Ce qu’on appelle une gifle
Plombés par une première mi-temps catastrophique, les Raphaëlois se sont lourdement inclinés face à une équipe de Montpellier tout en maîtrise (24-32)
Patrice Canayer, l’entraîneur de Montpellier, n’est pas superstitieux. Et il a bien raison ! L’an passé, au mois de mai, c’est ici même, au palais des sports JFK que son équipe avait perdu le titre national, battue par une formation raphaëloise des grands soirs (26-25). Avant, quatre jours plus tard, de dominer le Vardar Skopje puis Nantes dans le Final Four de la Ligue des champions. Des Macédoniens que le MHB, clin d’oeil du destin, retrouvera samedi, cette fois pour une place en 8e de finale de la compétition ! Une étrange similitude entre les événements et rien d’autre. Car hier soir, dans une enceinte varoise bondée, les champions d’Europe ont très largement confirmé l’ascendant pris cette saison en Starligue (24-32) sur des Raphaëlois qui peuvent pourtant toujours espérer accrocher la 6e place après le revers surprise
d’Aix à Istres.
Popescu limite la casse
Malgré les retours de Dipanda et d’un Sarmiento visiblement toujours diminué (ischio-jambiers) et qui allait quitter le terrain à la 22e minute, les hommes de Joël Da Silva n’ont pu éviter leur 20e défaite (en 26 duels de LNH) contre cet adversaire héraultais pourtant privé de son chef d’orchestre argentin Simonet. Et quelle défaite ! Une déculottée en vérité, car c’est avec un avantage de neuf buts (19-10) que les Montpelliérains ont notamment atteint la pause. L’envie, l’enthousiasme, la vivacité, la puissance étaient incontestablement hier du côté héraultais. À l’image du jeune Causse, impressionnant dans ses courses et les évitements. Ou encore de la charnière centrale composée de Truchanovicius, Pettersson et Soussi qui s’est avérée très vite infranchissable. Et enfin d’un Richardson impeccable dans toutes ses entreprises (3-7, 10e, puis 5-13, 20e). Et les Raphaëlois dans tout ça ? Inexistants, si ce ne sont le gardien Popescu qui a limité la casse et le pivot Lynggaard (5/5 en première mi-temps). Maigre, trop maigre, pour rivaliser avec le MHB. En seconde période les intentions vont être bien plus louables. Le SRVHB va enfin mettre de l’intensité dans son jeu et des joueurs comme les jeunes Eponouh et Mapu ou encore Jildenbäck vont se lâcher (17-23, 42e). Insuffisant forcément pour refaire un retard trop important face à un client comme le MHB ! Car les Montpelliérains n’ont désormais plus qu’à gérer tranquillement pour finir en roue libre (24-32). Le SRVHB va devoir se ressaisir dès dimanche en coupe d’Europe, sous peine de vivre une nouvelle grosse déconvenue…