Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La défense l’emporte

- SO. B. sbonnin@varmatin.com

Huit avocats, des lignes pas vraiment à l’unisson, mais un effet tir groupé. Hier, la défense a démonté, ici « l’embarras du parquet » face à une procédure très ancienne. « Ce sont les lampistes qui comparaiss­ent », a pointé Me Franck Borreau aux intérêts d’un cafetier. Là, l’absence de complicité : « Le paiement en espèces n’est pas une demande de fausse facture ! », s’est insurgé Me Christophe Vinolo, plaidant la relaxe d’un autre patron de bar. Quant à Me Elsa Poncelet, dont le client reconnaît les faits, elle a banalisé une « pratique connue dans la France entière ».

« Pas de gain, si ce n’est de comparaîtr­e »

Du côté des salariés du distribute­ur, Mes Vincent Ordioni, Bertrand Pin et Vanessa Kayal ont décrit « une prise d’otage, entre des clients à satisfaire et un employeur à satisfaire ».« Pour eux, pas de gain, si ce n’est de passer devant le tribunal. » La secrétaire étant « la petite main malchanceu­se »,qui« a obéi à son patron ». Quant au patron justement, il n’est pas à l’origine d’une « pratique institutio­nnalisée ».« Tout le dossier démontre le contraire. Elle était exceptionn­elle, marginale, a plaidé Me René-Pierre Guisano. Il a cédé à la pression ». Les cafetiers étant prêts, sinon, à « partir à la concurrenc­e

sollicités par la concurrenc­e », décrit un autre. Pour tous, le tribunal a exclu le recel de fraude fiscale – suivant des arguments de la défense – et prononcé des peines d’amende. Pour les commerciau­x et la secrétaire, 3 000 euros avec sursis ; et pour le patron, ».

5 000 euros (dont 2 000 avec sursis). Huit ans après le début de l’enquête, sept ans après les premières mises en examen, au terme de quatre heures d’audience, la justice est passée.

Newspapers in French

Newspapers from France