« Les terroristes islamistes et leurs complices qui veulent détruire notre civilisation ne doivent pas rentrer en France »
déterminée à leur rappeler que leur sordide voyage était un aller sans retour. La réalité du péril qui nous guette est irréfutable et invite à la seule décision de bon sens et de précaution possible : le refus catégorique de ces retours. Ils sont moralement et politiquement inacceptables : les djihadistes se sont exclus irrémédiablement de la communauté nationale. L’islamisme a déclaré la guerre à notre patrie et aux valeurs qui fondent la France. Une guerre menée par des ressortissants français qui ont pris les armes contre leur pays, sur notre sol mais aussi à l’étranger au sein du califat de l’État islamique en Syrie et en Irak, encore une fois contre la France. Ces djihadistes français sont non seulement des criminels et des barbares mais ce sont des traîtres qui promettaient, en brûlant leurs passeports, de mettre la France à genoux. Servir l’État islamique, ce n’est pas seulement combattre son pays, c’est s’engager dans les pires crimes contre l’humanité : esclavage, exécutions sommaires, décapitations d’otages, enrôlement forcé d’enfants, massacres à grande échelle… Prêter allégeance à cette organisation terroriste, c’est trahir toutes les valeurs qui fondent notre civilisation. Faire revenir ces djihadistes sur notre sol constituerait une trahison envers la Nation, trahison largement évitable par la déchéance de nationalité, que le gouvernement britannique a appliquée récemment face au retour d’une djihadiste, et des jugements par des tribunaux kurdes, irakiens ou syriens, voire un tribunal international. Il faut avoir le courage d’affirmer qu’un tel retour représente la solution la plus incontrôlable et dangereuse qui soit. François Molins nous a déjà alertés sur l’absence de repentance et du danger des revenants : « Nous sommes face à des gens qui sont davantage déçus que repentis. Nous allons être confrontés à des hommes, des mineurs, des femmes souvent formés au maniement des armes ». L’ancien procureur comme le reporter David Thomson nous mettent en garde contre la chimère funeste de la déradicalisation. Pour ce dernier, « il est impossible de s’assurer de la sincérité du repentir d’un djihadiste ». Pourtant plus de % des détenus terroristes déjà condamnés sortiront de prison d’ici , rien qu’en une trentaine de terroristes et leurs complices sortiront des prisons françaises, des peines bien courtes pour les combattants d’une guerre qui nous a été déclarée il y a moins de ans à Toulouse. Imaginons enfin que certains djihadistes bénéficient d’un non-lieu ou soient tout simplement laissés libres à leur arrivée en France, faute de preuves matérielles suffisantes ? Les failles de notre système ont déjà permis à des djihadistes de toucher des allocations sociales et familiales depuis la Syrie, nous sommes à présent sur le point de leur offrir un retour express et une incarcération en France. Si le président de la République persiste sur cette voie, il prendrait une décision personnelle et solitaire lourde de conséquences, sans aucune consultation populaire, ni aucun débat parlementaire. Je ne sais si Emmanuel Macron aura le courage d’empêcher ces retours. Mais ce que je sais, c’est que se taire devant cette menace serait une trahison majeure.