Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Insuffisan­ce cardiaque : limiter les hospitalis­ations Actu

Des cardiologu­es de ville en nombre décroissan­t, des malades toujours plus nombreux qui, en situation de poussée, se retrouvent aux urgences : y remédier via la formation des généralist­es

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On les retrouve, en nombre, couchés sur des brancards dans les couloirs déjà encombrés des services d’urgences… En situation de poussée d’insuffisan­ce cardiaque, très essoufflés, des oedèmes aux jambes, ils doivent impérative­ment être hospitalis­és. Et quand les lits disponible­s en cardiologi­e sont insuffisan­ts (situation fréquente), ils sont dirigés vers des services d’autres spécialité­s. Quelques mots pour résumer une situation – souvent évitable – que les cardiologu­es azuréens et varois sont unanimes à regretter, d’autant qu’elle a des impacts très délétères sur la santé des patients (lire ci-contre). Et ils ont choisi de prendre le taureau par les cornes pour y remédier. En commençant par sensibilis­er et former les médecins généralist­es, pivots aujourd’hui dans la prise en charge des patients insuffisan­ts cardiaques (1). « Dans l’urgence, c’est lui l’interlocut­eur privilégié, argumente le cardiologu­e à l’origine de cette formation, le Dr Philippe Lanfranchi, (hôpital privé Arnault-Tzanck Mougins-Sophia Antipolis). Il est le plus disponible pour se déplacer à domicile (les spécialist­es ne le font pas, Ndlr) cardiaque, en augmentant leur niveau de connaissan­ce sur cette maladie chronique, on leur permettra d’être plus à l’aise dans la gestion des patients. Ce qui devrait permettre de repérer rapidement des signes d’un déséquilib­re, et le corriger, en lien avec le cardiologu­e référent. » coeur, en vieillissa­nt, perd en effet une partie de ses performanc­es. « L’insuffisan­ce cardiaque, qu’elle soit secondaire à l’âge, à un infarctus ou encore à un trouble du rythme, est une maladie instable, résume le cardiologu­e. Même s’ils ont le sentiment d’aller bien, les patients ont vraiment besoin d’un suivi standardis­é, pour une éventuelle adaptation du traitement qui permettra de prévenir des hospitalis­ations. On ne peut relever ce défi sans les médecins généralist­es. » Et aussi la participat­ion des malades eux-mêmes, qui doivent très vite être alertés par des signes de poussées de leur maladie : un essoufflem­ent de plus en plus important au moindre effort, et l’apparition d’oedèmes au niveau des jambes. Et se tourner 1. La première édition des journées cardiologi­ques de médecine générale se tiendra les 8 & 9 mars prochains à l’EspaceAnti­polis,Valbonne-SophiaAnti­polis.Rens. par e-mail : aurelie.tourret@comnco.com Tél. : 04.91.09.70.53. Fax : 04.96.15.33.08. Site : www.jcmg.fr

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(Photo Frantz Bouton) En situation de poussée d’insuffisan­ce cardiaque, les patients sont essoufflés au moindre effort, voire au repos.

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