Envolez vous !
Malmenés par Montpellier en milieu de semaine (24-32), les Raphaëlois retrouvent la coupe d’Europe. Avec un quart de finale en ligne de mire...
L’envergure du condor et celle de Raphaël Caucheteux. C’est donc sur cette image, tirée de sa série « venez vivre une saison sauvage », que le SaintRaphaël Var handball avait choisi de communiquer afin d’attirer les foules mercredi soir pour la venue de Montpellier au palais des sports de Saint-Raphaël. Un choix payant si l’on en juge par l’affluence enregistrée dans l’enceinte raphaëloise, mais un miroir aux alouettes pour les quelque 2 300 spectateurs qui espéraient assister à l’envol de leur équipe. Car non, le condor, comme le doute sur l’issue de cette 16e journée de Starligue, n’ont pas plané bien longtemps, et les Raphaëlois se sont très vite retrouvés le bec dans l’eau. Une fois de plus en championnat, et une fois de trop pour bon nombre de supporters déçus.
L’entraîneur n’est pas « lâché »
Et pourtant, au lendemain de ce troisième revers consécutif en Starligue, condor ou pas, le président du SRVHB refusait de voler dans les plumes de son équipe, préférant, au passage, clouer le bec aux rumeurs d’une possible crise, annoncée jeudi par quelques oiseaux de malheur. « Mes joueurs n’ont pas lâché l’entraîneur, comme l’entraîneur n’a pas non plus lâché les joueurs », nous a répondu Jean-François Krakowski, tout en concédant que l’annonce de la non reconduction de Joël Da Silva à la trêve hivernale avait
peut-être joué un rôle « àla
marge » sur les résultats désastreux de son équipe en ce début d’année (cinq défaites pour deux victoires, toutes compétions confondues), mais arguant qu’il disposait d’un « groupe sein ». La politique de l’autruche au pays du condor ? Pas forcément, car ce SRVHB a encore quelques cartes à abattre. À commencer par celle qui nous amène aujourd’hui... Comme des coqs en pâte dans cette poule A de coupe EHF, les Raphaëlois se sentent pousser des ailes dès que l’Europe pointe le bout de son bec.
Passer la quatrième
Séduisants à Berlin malgré la défaite (33-29), sérieux contre les Espagnols de la Rioja (3026) et convaincants en Hongrie sur les terres du Balatonfüredi, où ils se sont imposés le week-end dernier (32-27), les partenaires de Dipanda conservent toutes leurs chances de disputer un quatrième quart de finale européen consécutif. Il leur reste trois matches, et a priori trois points à prendre, pour atteindre cet objectif. Trois matches pour couper les ailes à la crise. Trois matches pour se dire : « chouette, le chant du cygne attendra ». Le premier se joue ce soir contre une équipe hongroise qu’il faut impérativement battre. Car en cas de nouvelle désillusion, non seulement le condor ne planera plus, mais les oiseaux de malheur reviendront sans aucun doute. Et à tired’aile...