Vétérinaires : pénurie et déserts médicaux
Le Salon de l’Agriculture a aussi été l’occasion de rencontrer des ministres et leurs services, notamment ceux de l’Agriculture et de la Transition écologique. Outre le loup, un autre sujet était à l’ordre du jour : les déserts médicaux qui s’installent pour nos amis les bêtes, confrontés à une pénurie de vétérinaires. Ils sont suffisamment nombreux à sortir des écoles françaises mais quittent de plus en plus souvent la profession après quelques années d’exercice libéral. « Les jeunes rêvent d’un métier, mais il est compliqué. Ils veulent trouver un équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle », explique Véronique Luddeni, en sa qualité de vice-présidente nationale du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) : rapports frontaux avec le public, judiciarisation du métier, gardes, continuité de soins, solitude dans la décision... Souvent, ils préfèrent assurer des remplacements. Ils ne sont plus seuls et sont souvent mieux payés que le patron d’une clinique vétérinaire, tant la demande est importante. Si importante que des vétérinaires étrangers arrivent sur le marché de l’emploi en France. Belgique, Roumanie, Espagne ont des écoles qui font concurrence aux quatre écoles françaises. Certaines avec des cursus en français, car elles attirent aussi les étudiants français qui veulent éviter la classe préparatoire.