Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une pièce tragique et macabre sur la scène du Jeu de Paume

- P.-D.G.

Chef d’oeuvre du théâtre baroque, « La duchesse d’Amalfi » de John Webster va être jouée cette semaine au Jeu de Paume. Le public va découvrir l’histoire d’une jeune veuve à qui ses deux frères interdisen­t de se remarier pour demeurer les seuls héritiers de ses richesses. Mais elle va épouser secrètemen­t son intendant dont elle est éprise. Espionnée puis démasquée, elle sera mise à mort après que ses enfants aient été étranglés. Cette pièce est une coursepour­suite contre la mort, sans répit, un jeu de cachecache et de masques entre espions, meurtriers et victimes qui souvent s’échangent les rôles. C’est aussi une oeuvre dont l’érotisme et les passions charnelles sont au centre des affaires d’état, de famille et de religion. Pour représente­r des situations où se mêlent suspicion, espionnage, secrets, amour et intimité des corps, le metteur en scène Guillaume Séverac-Schmitz a choisi l’esthétique du clair-obscur : « Il s’agit de faire dialoguer l’espace matériel des intérieurs avec les espaces mentaux torturés de nos héros, de faire se répondre les corps des personnage­s avec un univers oscillant entre ombres et lumières, le tout au coeur d’un espace ouvert, malléable à vue ». Si « La duchesse d’Amalfi » comprend une vingtaine de rôles dans sa version originale, elle a été adaptée pour être jouée par sept comédiens : Jean Alibert, François de Bauer, Baptiste Dezerces, Lola Felouzis, Eléonore Joncquez, Thibault Perrenoud et Nicolas Pirson. Jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 à 20 heures Tarif : de 9 à 22 euros Réservatio­ns au 08 20 13 20 13

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(Photo DR) La pièce commence comme une histoire d’amour et se termine en tragédie où tous les personnage­s meurent.

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